Le Journal de Montreal - Weekend
Une grande première en Amérique du Nord
Présentée en grande première en Amérique du Nord, la pièce contemporaine Les enfants d’Adam, de l’auteure islandaise Audur Ava Ólafsdóttir, évoque l’histoire d’une mère de famille qui souhaite poursuivre son cheminement après le décès de son mari.
La pièce qui a beaucoup voyagé à l’extérieur de l’Islande devrait nous surprendre, principalement parce que les familles islandaises ne sont pas si différentes des nôtres, selon la metteuse en scène Luce Pelletier qui, dans le cadre de son cycle scandinave, a choisi de monter ce texte de l’auteure Audur Ava Ólafsdóttir.
« C’est une très bonne pièce, une satire qui est très drôle, lance d’emblée la comédienne Dorothée Berryman qui interprétera la mère qui amorce son veuvage. Ce sont tous de beaux personnages. »
La pièce s’ouvrira sur un repas de famille, où la maman invite ses enfants à bruncher. Parmi eux figurent ses deux filles, interprétées par Anne Élisabeth Bossé et Marie-Eve Pelletier, et son garçon, personnifié par Daniel Parent. Son gendre (Sébastien Dodge) est également de la partie.
« La maman veut réunir ses enfants parce qu’elle a une nouvelle importante à leur annoncer », précise la comédienne.
UNE NOUVELLE QUI DÉRANGE
« Comme la maman a déjà 70 ans, les enfants comptaient placer leur mère dans une maison de retraite et vendre la maison familiale, annonce Luce Pelletier, du Théâtre de l’Opsis. C’est semblable à ici, on met souvent les personnes âgées de côté. »
Loin de vouloir vivre dans une résidence pour retraités, la maman, quelque peu excentrique, a plutôt des plans pour l’avenir. « Elle a des projets commerciaux en tête », révèle la metteuse en scène. Au-delà des affaires, elle compte entreprendre de nouveaux projets personnels. C’est une grande déception pour les deux filles qui espéraient mettre la main sur l’héritage découlant de la vente de la maison familiale. De surcroît, l’argent a déjà été investi dans un orphelinat, situé à des kilomètres de
l’Islande.
DES PRATIQUES SURPRENANTES
Au cours de ce repas de famille, on découvrira peu à peu que le papa décédé avait d’étranges pratiques. La mère révélera la véritable nature de leur père qui prenait plaisir à se déguiser en femme. Tandis qu’il jouait le rôle du père de famille, le soir, il chantait dans des bars gais. Ainsi, divers secrets de familles seront révélés.
« Comme dans plusieurs familles, il y a de la jalousie entre les uns et les autres », fait remarquer Dorothée Berryman.
Le fils, notamment, n’avait pas revu ses soeurs depuis longtemps. « Il fait carrière aux États-Unis », ajoute Luce Pelletier. Comme dans plusieurs familles occidentales, les enfants sont divisés.
La pièce, qui s’amorcera sur des moments drôles, tendra vers des situations touchantes.