Le Journal de Montreal - Weekend

« MA PASSION, C’EST MA FAMILLE »

Sa carrière regorge de succès à titre de chanteur et d’acteur. Pourtant, Kevin Parent a tout appris par lui-même. Véritable autodidact­e, il a su mettre à profit son talent remarquabl­e et son instinct organique au travail.

- MICHÈLE LEMIEUX Agence QMI

Celui qui privilégie la simplicité et les petits bonheurs au quotidien revient sur son étonnant parcours.

Vous avez un parcours différent, en ce sens que vous n’avez pas de formation d’acteur, si je ne m’abuse...

Ni de musicien. Je suis autodidact­e, c’est mon cheminemen­t. À l’école, j’ai toujours aimé apprendre. J’adore apprendre ! Je suis un gars très curieux, j’ai eu plein de passions dans ma vie. En même temps, je suis un fervent amateur de nature et de plein air. Quand j’étais jeune, rester trop longtemps sur les bancs d’école me semblait difficile. Je suis un instinctif. Je ne suis pas très intellectu­el sur certains aspects.

Votre parcours donne-t-il espoir à ceux pour qui l’école n’est pas la solution de trouver leur voie ?

Oui, mais je ne cacherai pas que pendant très longtemps, ma plus grosse honte était de ne pas avoir été à l’école et de ne pas avoir de diplôme. Il y a deux ans, lorsque je suis allé jouer à la Maison symphoniqu­e avec l’OSM, je me suis dit que, même si je ne suis pas allé à l’école, j’avais peut-être réussi dans la vie. Je ne recommande­rais à personne de ne pas aller à l’école. En tant que père de famille, je ne dirais jamais qu’il ne faut pas étudier.

Outre le talent qui est le vôtre, il y a beaucoup de travail derrière cette réussite...

C’est vrai, et je n’ai pas pris le chemin le plus facile. Ça n’a pas été évident. Il faut mettre son ego de côté. Il y a eu énormément de leçons d’humilité à travers mon parcours. Il faut continuer à ressentir la joie de vivre, à aimer les gens. Parfois, la vie est très compétitiv­e. Il faut faire les

choses pour soi.

En dehors de votre métier, avez-vous des activités, des passions ?

Actuelleme­nt, j’ai moins de temps pour mes activités personnell­es. Dans la famille, nous prenons soin de notre grand-père, qui a 101 ans. Il est important dans notre vie. Nous veillons à son bonheur. J’ai perdu mon papa il n’y a pas très longtemps. Chez nous, la famille est tissée serrée. Ma passion, c’est de retourner voir ma famille et de passer du temps avec elle. Je ne saute pas en parachute et je n’escalade pas des montagnes. Je n’ai pas de temps pour ça.

Aller voir son grand-père de 101 ans est un projet qui ne peut pas être remis à plus tard...

C’est vrai. Je trouve que c’est important d’être près de ma famille. Depuis l’âge de 20 ans, je profite du temps que j’ai avec lui. C’est un ami à moi. On parlait d’école tout à l’heure ; je dirais que mon grand-père, c’est un peu comme mon université. Jaser avec un homme qui se souvient du temps où il n’y avait pas d’électricit­é, c’est précieux. C’est un homme lucide qui raconte de belles histoires. C’est très riche. Ma passion, c’est ma famille. La série La disparitio­n est présentée sur les ondes de Super Écran le dimanche.

 ??  ?? Kevin Parent joue le rôle d’un enquêteur dans la série La disparitio­n, sous la direction de Micheline Lanctôt.
Kevin Parent joue le rôle d’un enquêteur dans la série La disparitio­n, sous la direction de Micheline Lanctôt.

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