Le Journal de Montreal - Weekend

MARIPIER MORIN UNE GRANDE SOEUR SPONTANÉE

Grande soeur des candidats de La Voix junior depuis deux saisons, Maripier Morin prend ce rôle très au sérieux, puisqu’elle est le dernier lien avec les candidats, avant qu’ils montent sur scène pour leur audition à l’aveugle. Une responsabi­lité qui lui p

- SAMUEL PRADIER

Maripier Morin a commencé son mandat sans trop savoir ce qu’on attendait d’elle. « Je pensais que je devais animer, poser des questions aux jeunes... Mais être la grande soeur, c’est vivre l’expérience avec eux, faire en sorte que tout se passe bien, s’assurer qu’ils sont corrects, qu’ils sont bien. Il faut être à l’écoute et être vraiment là avec eux, de la façon la plus honnête possible. »

Si l’animatrice se considère comme « un aimant à enfants », c’est certaineme­nt parce qu’elle partage avec eux la même spontanéit­é. « C’est pour ça que la connexion est facile à faire. Ce qui fait que je suis authentiqu­e, c’est que je n’ai pas de filtre ni de barrière. La journée où je vais me mettre à contrôler ma spontanéit­é naturelle, je vais perdre ma fraîcheur et ça va sonner faux. Les jeunes ont un radar et ils repèrent vite les gens faux. Ce sont des enfants, mais ils ne sont pas niaiseux. »

UN LIEN PROCHE

Comme elle est le dernier maillon de la chaîne, avant que les jeunes montent sur scène pour leur audition, Maripier sent que son rôle est important. « J’ai une grande responsabi­lité, parce que si je ne trouve pas les bons mots pour les rassurer ou pour les faire sentir en confiance, j’ai l’impression que c’est de ma faute. Je me mets beaucoup de pression à être la plus réconforta­nte possible. C’est ce qui fait que je tisse des liens forts avec eux. »

Elle avoue toutefois avoir été très différente avec ses propres frères, que ce soit avec son aîné Mathieu ou son petit frère, Raphaël. « Je suis certaineme­nt une meilleure grande soeur à La Voix

junior. J’ai été épouvantab­le pour mon petit frère. Je voulais une soeur et j’ai eu un petit frère. Je l’ai donc déguisé en fille toute son enfance. Je ne pense pas qu’il ait eu tant de plaisir que ça. Sur les photos où on est les trois ensemble, Raphaël est souvent habillé en fille et il a toujours l’air de se demander pourquoi il a ces habitslà sur le dos. Mais je me suis rattrapée plus tard. Je suis très protectric­e avec mes frères et c’est ce côté que l’on voit dans l’émission. »

Ce rôle dans La Voix junior la renvoie aussi à sa propre enfance, alors qu’elle voulait devenir championne olympique de patinage artistique. « Les enfants ont la même énergie que j’avais. Comme moi à leur âge, ils montrent que lorsque tu veux quelque chose dans la vie, il faut foncer. Ils sont jeunes, mais ils ont la certitude de faire la bonne affaire. Adulte, on est plus défaitiste, on abandonne parfois rapidement. Mais ça vaut la peine d’essayer et de travailler fort pour arriver à ce qu’on veut. »

LES CANDIDATS SURPRISES

Comme dans plusieurs éditions de

The Voice Kids autour du monde, les téléspecta­teurs sont invités à vivre l’expérience de l’audition à l’aveugle ultime lorsqu’un candidat est caché derrière un rideau.

« Le public apprécie beaucoup cette expérience, explique Stéphane Laporte, producteur associé de La Voix junior. Les gens s’aperçoiven­t que ça prend beaucoup de concentrat­ion pour analyser une voix, sans voir la personne. »

Cette année, ce procédé a été utilisé lors de la première ronde des auditions, avec les jumeaux. On le verra aussi dans l’émission de ce dimanche, lors d’une interpréta­tion de la chanson The

Phantom of the Opera. « Il faut qu’il y ait un élément de surprise, ou une performanc­e spectacula­ire, pour faire ça, avoue Stéphane Laporte. Il faut que quelque chose se dévoile lorsque le rideau tombe et qu’on voit le candidat. »

Selon le producteur associé, les candidats sont très contents lorsqu’on leur propose de chanter derrière le rideau, et ce, même si ça peut être plus difficile pour eux.

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