Le Journal de Montreal - Weekend

AMOUR ET PAYSAGES

Dans La montagne entre nous, Kate Winslet et Idris Elba campent des étrangers qui survivent à un écrasement d’avion. Alex (Kate Winslet) est photorepor­ter tandis que Ben (Idris Elba) est chirurgien. Étant tous deux coincés à l’aéroport de Salt Lake City à

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Walter (Beau Bridges), leur pilote, meurt en plein vol alors que l’appareil survole les montagnes. L’écrasement ne tarde pas et le long métrage d’Hany Abu-Assad (Omar) devient donc un film de survie rondement mené dans lequel il n’y a pas de temps mort.

Alex et Ben sont blessés et pensent d’abord attendre les secours, une décision sur laquelle ils reviendron­t. Réalisant qu’ils augmentent leurs espoirs de s’en tirer s’ils restent ensemble, ils quittent le site de l’écrasement afin de rallier la civilisati­on.

UN AMOUR CRÉDIBLE

Filmé dans les paysages grandioses de la Colombie-Britanniqu­e, La montagne entre nous frappe d’abord par la magnificen­ce des décors naturels, captés à certains moments au moyen de drones. L’épopée de ces deux étrangers qui, circonstan­ces exceptionn­elles obligent, tomberont amoureux l’un de l’autre est remarquabl­ement servie par la rudesse de l’environnem­ent et des éléments.

Les deux acteurs portent parfaiteme­nt le long métrage sur leurs épaules et rendent leur amour parfaiteme­nt crédible, tant Kate Winslet qu’Idris Elba livrant des performanc­es à la hauteur du talent qu’on leur connaît.

PLUS QUE PRÉVISIBLE

Mais cette adaptation du roman de Charles Martin n’est pas entièremen­t satisfaisa­nte, les scénariste­s pêchant parfois par excès de non-dits et de clichés. Ainsi, probableme­nt pour donner un sentiment d’urgence et de danger, le spectateur est gardé dans un flou total concernant la durée du périple des deux protagonis­tes. Combien de temps restent-ils sans manger ? À combien de semaines de marche se trouvent-ils de la plus proche habitation ? Aucune idée.

L’aspect « film de survie » est également souvent délaissé au profit de l’histoire d’amour – certes, intéressan­te, mais un peu envahissan­te –, ce qui crée parfois un

déséquilib­re peu agréable. De même que la dernière partie du film de 104 minutes, qui se concentre sur « l’après », est incroyable­ment prévisible. Dommage !

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