Le Journal de Montreal - Weekend
AMOUR ET PAYSAGES
Dans La montagne entre nous, Kate Winslet et Idris Elba campent des étrangers qui survivent à un écrasement d’avion. Alex (Kate Winslet) est photoreporter tandis que Ben (Idris Elba) est chirurgien. Étant tous deux coincés à l’aéroport de Salt Lake City à
Walter (Beau Bridges), leur pilote, meurt en plein vol alors que l’appareil survole les montagnes. L’écrasement ne tarde pas et le long métrage d’Hany Abu-Assad (Omar) devient donc un film de survie rondement mené dans lequel il n’y a pas de temps mort.
Alex et Ben sont blessés et pensent d’abord attendre les secours, une décision sur laquelle ils reviendront. Réalisant qu’ils augmentent leurs espoirs de s’en tirer s’ils restent ensemble, ils quittent le site de l’écrasement afin de rallier la civilisation.
UN AMOUR CRÉDIBLE
Filmé dans les paysages grandioses de la Colombie-Britannique, La montagne entre nous frappe d’abord par la magnificence des décors naturels, captés à certains moments au moyen de drones. L’épopée de ces deux étrangers qui, circonstances exceptionnelles obligent, tomberont amoureux l’un de l’autre est remarquablement servie par la rudesse de l’environnement et des éléments.
Les deux acteurs portent parfaitement le long métrage sur leurs épaules et rendent leur amour parfaitement crédible, tant Kate Winslet qu’Idris Elba livrant des performances à la hauteur du talent qu’on leur connaît.
PLUS QUE PRÉVISIBLE
Mais cette adaptation du roman de Charles Martin n’est pas entièrement satisfaisante, les scénaristes pêchant parfois par excès de non-dits et de clichés. Ainsi, probablement pour donner un sentiment d’urgence et de danger, le spectateur est gardé dans un flou total concernant la durée du périple des deux protagonistes. Combien de temps restent-ils sans manger ? À combien de semaines de marche se trouvent-ils de la plus proche habitation ? Aucune idée.
L’aspect « film de survie » est également souvent délaissé au profit de l’histoire d’amour – certes, intéressante, mais un peu envahissante –, ce qui crée parfois un
déséquilibre peu agréable. De même que la dernière partie du film de 104 minutes, qui se concentre sur « l’après », est incroyablement prévisible. Dommage !