Le Journal de Montreal - Weekend

IL Y A TOUJUORS LA CRAINTE D'ÊTRE OUBLIÉ

Pour Anthony Kavanagh, ça déménage drôlement, ces temps-ci. Après avoir vécu presque 20 ans en Europe, l’humoriste a décidé de revenir s’installer au Québec avec sa petite famille, avec la sortie de son nouveau spectacle Showman. Le Journal a accompagné

- RAPHAEL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

Les déménageme­nts, Anthony Kavanagh connaît très bien cela. En quatre ans, l’humoriste a vécu successive­ment à Paris, Lausanne et Montreux, avant de mettre le cap sur Montréal.

Habitant temporaire­ment avec sa petite famille au centre-ville de Montréal depuis quelques mois, Anthony espérait trouver sa future maison pour s’y installer pour de bon. Mais les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.

« Nous continuion­s d’aller régulièrem­ent en Europe et ce n’était pas évident pour la recherche de maisons, dit-il. Toutes celles qui nous intéressai­ent partaient très rapidement. »

STABILITÉ POUR SA FAMILLE

Exaspéré par cette recherche infructueu­se, l’humoriste a finalement décidé de louer une maison dans le quartier Outremont pour les neuf prochains mois. « Le quartier est magnifique, dit-il. Mais la maison n’est vraiment pas belle. Ça nous encourage à en trouver rapidement une autre pour l’été prochain (rires). »

Anthony Kavanagh souhaite avoir une stabilité pour son fils Mathis, huit ans, qui a été trimballé dans différente­s écoles ces dernières années. « Ce n’est pas facile pour lui », dit le comique qui est aussi le père d’Alice âgée d’un an et demi.

Il y a quelques jours, Anthony et sa petite famille se sont ainsi installés dans cette nouvelle demeure. Un déménageme­nt qui survient dans le même mois que sa rentrée montréalai­se.

« Je suis content, car j’ai un super accueil depuis que je suis arrivé, ditil. Mon rodage a été plein partout. Il y a toujours la crainte d’être oublié. J’ai l’ancien public qui vient me voir, avec qui ce sont des retrouvail­les. Mais j’ai le défi de me faire connaître auprès des moins de 25 ans. Auprès d’eux, je suis comme un jeune expériment­é (rires). »

ADAPTATION

Pour bien adapter au marché québécois ce spectacle qu’il a présenté 200 fois de l’autre côté de l’Atlantique, Anthony Kavanagh a travaillé avec Simon Gravel, un auteur, producteur et concepteur télé québécois. « C’est un vieil ami. On se connaît depuis plus de 20 ans », dit Anthony.

Après presque deux décennies à oeuvrer principale­ment sur le Vieux Continent, l’humoriste reconnaît qu’il avait besoin de se reconnecte­r avec le Québec, pour cette nouvelle tournée.

« Je suis en immersion depuis trois mois. Je pose plein de questions, car je ne connais plus la faune artistique. Mais à distance, je regardais les séries québécoise­s, j’ai toujours trouvé qu’on faisait de l’excellente télé ici. On n’a rien à envier aux Français. »

HOMMAGE À LA VIE

Anthony a passé l’été à retrouver ses réflexes. « J’ai recommencé à improviser en québécois, à me refaire des “tiroirs” avec des blagues que je peux sortir à n’importe quel moment pendant le spectacle. Ce n’est pas le même sens de l’humour ici. Le spectacle continuera d’être adapté. Ça continue d’évoluer. »

Son Showman, Anthony Kavanagh le décrit comme « un hommage à la vie ». « C’est un show d’humour et d’amour, dit-il. Je voulais redevenir moi-même sur scène. Il y a le fou et le sérieux, l’insouciant et le sensible. J’avais envie de dire autre chose, d’être aussi sérieux, de faire vivre d’autres émotions aux gens dans la salle. Je voulais que les gens sortent de mon spectacle avec autre chose que le rire, qu’ils se disent que je les ai émus et surpris. » Anthony Kavanagh présentera son spectacle Showman les 23 et 24 octobre au Théâtre St-Denis 2. Il sera aussi à la salle Albert-Rousseau le 25 octobre. Pour toutes les dates : anthonykav­anagh.com.

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