Le Journal de Montreal - Weekend
LE SENS DU SPECTACLE
Pour son troisième spectacle, Hypersensoriel, Messmer a décidé d’aborder les cinq sens de l’être humain. Le Journal s’est entretenu avec le fascinateur qui poursuit avec succès sa carrière des deux côtés de l’Atlantique.
Comment se déroule ton année 2017 jusqu’à présent ?
« Il y a environ un an et demi, j’avais demandé à mon producteur Entourage de ralentir le rythme, car j’attendais un bébé et il me fallait du temps pour respirer. Mais je pense que c’est pire que ça ne l’a jamais été ! Il y a plein de projets qui sont arrivés en même temps et que l’on ne pouvait pas refuser, comme les émissions Lâchés lousses et L’Expérience Messmer. C’est sans compter les spectacles en Europe qui se poursuivent en novembre. Depuis trois ans, ma conjointe est mon assistante sur scène et une chance que c’est comme ça ! On se voit un peu comme une famille de saltimbanques qui se promène de ville en ville avec les enfants. Ma petite fille n’a que cinq mois, mais elle est déjà habituée aux
publics. »
Ton nouveau spectacle, Hypersensoriel, parle des cinq sens. Qu’aimes-tu de cette thématique ?
« J’avais donné quelques pistes pour le spectacle à Éric Young, le producteur, et à Marc Gélinas, le metteur en scène et responsable du contenu. Ils m’ont proposé un show sur les cinq sens et j’ai tout de suite embarqué. On a tellement d’avenues possibles pour créer des numéros. Ça nous emmène ailleurs. Par exemple, j’endors les gens sur scène avec une odeur, qui n’est pas du chloroforme ! [ce procédé chimique était utilisé autrefois comme anesthésique dans les blocs opératoires] Je fais aussi voler des gens à une vingtaine de pieds au-dessus de la scène. La réaction est vraiment le fun à voir. »
Pour la première fois dans ce spectacle, tu utilises la réalité virtuelle. Avais-tu des craintes que ce numéro ne fonctionne pas bien ?
« Au départ, ça me stressait un peu, car je suis le premier à le faire dans le monde. Mon spectacle, je ne peux pas le pratiquer seul chez moi. Il faut que je le fasse avec le public. Mais j’avais une idée que ça pourrait bien fonctionner, « L’émission me permet d’aller chercher une clientèle que je n’avais pas au départ, qui pensait que l’hypnose était un show plus beige, dramatique, mystérieux. Je vois qu’il y a une clientèle renouvelée dans mes spectacles. Aussi, je constate que les gens ont envie de participer sur scène et pas juste de venir comme spectateurs. Je reconnais même des visages de personnes que j’ai déjà hypnotisées et qui reviennent. Pour elles, c’est comme si elles viennent à La Ronde essayer le nouveau manège ! Je trouve ça bien drôle. »
Que se passe-t-il avec ta tournée en Europe ?
« Il reste encore une cinquantaine de dates pour présenter Intemporel làbas. Les salles sont encore super pleines. Et on va commencer à présenter Hypersensoriel là-bas dès le mois de mai 2018. Les gens attendent ça avec impatience. Les émissions de télé continuent aussi avec Stars sous hypnose. Je viens de revenir de Paris, où je suis allé tester de nouvelles stars pour vivre l’expérience. La pêche a bien été ! (rires) »
De quelle façon arrives-tu à conjuguer le travail des deux côtés de l’océan ?
« On réussit à quand même très bien gérer ça. L’année passée, j’avais fini ma tournée au Québec et j’ai passé huit mois consécutifs en Europe pour présenter Intemporel. Mais pendant ce temps, c’est sûr que ce n’est pas évident, car les médias ici parlent souvent de moi qui suis en Europe. Dans l’inconscient collectif, les gens n’ont pas l’impression que je suis revenu. C’est pour ça que tout ce que je fais en ce moment, c’est de dire que je suis revenu et que j’ai un nouveau
show à présenter. » Messmer présentera son nouveau spectacle, Hypersensoriel, les 14 et 15 octobre, à la Salle AlbertRousseau de Québec. Il sera ensuite au Théâtre St-Denis de Montréal les 17-20-21 octobre. Pour toutes les dates de la tournée : messmer.ca. En compagnie de Charles Lafortune, Messmer est aussi en vedette dans l’émission Lâchés lousses, le mardi 19 h, à TVA.