Le Journal de Montreal - Weekend
LA VIE APRÈS LA MORT
Pendant dix ans, le groupe canadien Death From Above 1979 était mort et enterré. Puis, en 2014, contre toute attente, Sebastien Grainger et Jesse Keeler ont décidé de se reformer. Trois ans plus tard, les deux musiciens ont sorti deux nouveaux albums et s
C’est un « nouveau » groupe qui se produira au Théâtre Corona dans quelques jours. Un peu plus tôt cette année, les deux musiciens ont décidé de laisser tomber le « 1979 » dans le nom de la formation. À leurs débuts, en 2001, un autre groupe s’appelait déjà Death From Above et le duo n’avait eu d’autre choix que de modifier son nom. Les disputes légales semblent maintenant être du passé.
« Après 16 ans, comme dans un mariage, il faut infuser un peu de drame de temps en temps (rires) », lance Sebastien Grainger, en français.
ATTACHEMENT À MONTRÉAL
Le chanteur-batteur est profondément attaché à Montréal, lui dont la mère est Montréalaise et qui a vécu sur le Plateau-Mont-Royal durant deux ans. « Pour moi, Montréal est dans mon coeur. Les débuts de Death From Above à Montréal sont de très beaux souvenirs. La Casa Del Popolo, le Barfly et la Sala Rossa étaient de très beaux moments. »
Depuis son retour en 2014, Death From Above a reçu plusieurs éloges un peu partout sur la planète. Malgré tout, les deux musiciens n’auraient pas voulu précipiter leur retour. « Le timing était parfait », dit Grainger.
FUTUR EXCITANT
Durant trois ans, le groupe a accumulé plusieurs anecdotes en concert. Grainger mentionne que les prestations à Tokyo ont été particulières. « Durant les chansons, les spectateurs étaient fous ! Par contre, entre les pièces, ils étaient complètement silencieux et immobiles. »
Bien sûr, durant leur dix ans d’absence, Sebastien Grainger et Jesse Keeler ne se sont pas tourné les pouces. Le premier a sorti quelques albums, avec son projet Sebastien Grainger and The
Mountains. Et le second fait partie du populaire duo électronique, MSTRKRFT.
De quelle façon ces projets parallèles les ont inspirés lorsqu’ils sont revenus ensemble sur Death From Above ? « Nos différents projets nous donnent d’autres avenues pour nous exprimer, répond Grainger. Nous sommes capables, en même temps, d’explorer des genres différents en évitant de trop polluer l’esprit pur de Death From Above. »
Étant maintenant très actif depuis les trois dernières années, le groupe ne se voit pas arrêterde sitôt. « Maintenant qu’on a repris un élan, le futur semble très excitant », conclut Grainger.