Le Journal de Montreal - Weekend
LE CINÉMA DÉJANTÉ D’EDGAR WRIGHT
Baby le chauffeur est dans le droit fil de l’oeuvre de l’Anglais Edgar Wright, avec sa mise en scène déjantée et sa folle énergie, au service d’une intrigue extravagante peuplée de personnages hauts en couleur. À l’occasion de la sortie en DVD et en VSD d
SHAUN ET LES ZOMBIES (2004)
Pendant qu’il tente de reconquérir sa petite amie, le vendeur Shaun lutte avec son meilleur ami contre une invasion soudaine de mortsvivants dans leur quartier.
Coscénarisée avec Simon Pegg (Star Trek, Mission :
Impossible), qui tient avec enthousiasme le rôle-titre aux côtés du rondouillard et attachant Nick Frost, cette comédie d’horreur s’avère particulièrement jouissive dans sa manière de détourner les clichés des films de zombies, avec une bonne dose d’humour noir et beaucoup de situations incongrues. Et ce, en ménageant de fort efficaces moments de suspense et de frayeur.
SUPER FLIC (2007)
Trop zélé au goût de ses collègues, un officier de police londonien est muté dans un village paisible. Mais peu après son arrivée, des meurtres étranges se produisent. Il soupçonne alors un propriétaire de supermarché, qui a toutefois un alibi en béton.
Edgar Wright et son coauteur Simon Pegg troquent les zombies pour les flics de choc dans cette délirante parodie des productions hollywoodiennes à la Mauvais garçons, campée dans un cadre pittoresque et champêtre joyeusement décalé. La réalisation est aussi énergique qu’inventive, tandis que Pegg forme avec Nick Frost un autre tandem truculent à souhait.
SCOTT PILGRIM VS LE MONDE (2010)
Afin de conquérir une jeune femme, le bassiste d’un groupe rock de Toronto doit combattre les sept anciens amoureux maléfiques de cette dernière, parmi lesquels on compte un mystique indien, une ninja lesbienne et le leader d’une ligue des « ex » qui a juré d’avoir sa peau.
Pour cette adaptation des romans graphiques de Bryan Lee O’Malley, Edgar Wright s’est astucieusement approprié l’esthétique et les codes du jeu vidéo, du manga et du vidéoclip. Résultat : un film-bonbon coloré et inventif, défendu par les attachants Michael Cera (Supermalades) et Mary Elizabeth Winstead (10 Cloverfield Lane).
LE DERNIER PUB AVANT LA FIN DU MONDE (2013)
Pendant qu’ils tentent d’accomplir un marathon de beuverie qu’ils avaient échoué dans leur jeunesse, cinq quadragénaires, menés par un adolescent attardé, affrontent des envahisseurs extraterrestres ayant pris forme humaine.
Wright, Pegg et Frost reviennent en forme avec cette nouvelle parodie déjantée – qui reprend la dynamique et les décors de pubs anglais de Shaun et les zombies –, assortie d’une réflexion attendrissante sur l’amitié et le sens des responsabilités.