Le Journal de Montreal - Weekend

Revue d’un classique de l’Antiquité

La pièce légendaire d’Homère – qui remonte au 8e siècle avant J.-C. – a été revisitée par le metteur en scène Marc Beaupré, pour en faire une pièce contempora­ine avec une teinte musicale. Pour bien rendre ce chef-d’oeuvre de la Grèce antique, on compte su

- LOUISE BOURBONNAI­S Collaborat­ion spéciale louise.bourbonnai­s @quebecorme­dia.com

Le Théâtre Denise-Pelletier a choisi un rythme moderne pour raconter l’épopée du poète grec Homère. Cette pièce éhicule une grande histoire d’amour vécue lors de la guerre de Troie qui opposait Grecs et Troyens qui s’est étendue sur dix ans. Composée originalem­ent d’une vingtaine de chants, c’est une nouvelle conception musicale qui verra le jour, avec du rap et de la musique électroniq­ue, sous la direction musicale de Stéfan Boucher.

« Ça fait déjà cinq ans que Marc Beaupré m’a contacté pour ce projet », confie d’entrée de jeu, Emmanuel Schwartz, qui interpréte­ra Achille, le héros légendaire de la guerre de Troie. « On propose un aspect condensé et très moderne de ce texte colossal », ajoute-til. D’ailleurs, Marc Beaupré avait fait le même exercice avec sa pièce Caligula.

On estime que celui que l’on surnommait le poète, Homère, aurait vécu 800 ans avant J.-C. Néanmoins, les histoires d’amour et de guerre que l’on retrouve dans L’illiade ne sont pas si loin de notre réalité, estime l’équipe de production.

« Cette pièce a été créée pour être chantée », rappelle l’acteur Emmanuel Schwartz. « Il s’agissait d’un conte oral et elle a ensuite été écrite, plusieurs années plus tard, par des historiens. »

L’HÉROÏSME

Le personnage central, Achille, est l’incarnatio­n même de l’héroïsme puisqu’il est le fruit de l’union d’une déesse et d’un mortel. Ce personnage mythique qui se veut mi-homme, miDieu, et d’une beauté exceptionn­elle, se démarque du simple mortel par sa force de caractère et son grand courage. Ce qui en fera un héros de guerre.

Mais à travers cet héroïsme se trouvera aussi une colère divine et funeste.

« On peut voir la guerre de Troie comme une manière de penser la conquête ou le conflit qui nous appartient encore », fait remarquer Emmanuel. « Le non-résonnemen­t qui finit par se conclure par une guerre est exprimé avec une grande lucidité dans ce texte. »

LA GLOIRE

Outre l’héroïsme qui ressort de cette épopée, la gloire est également un aspect important de L’Iliade. Quiconque fait la guerre sait qu’il peut mourir. « Achille, lui, sait que s’il combat, il fera gagner les Grecs et périra. Il choisit de se sacrifier », souligne Marc Beaupré. Sa mère, la déesse, lui avait d’ailleurs dit : « Si tu restes ici, à Troie, tu mourras, mais ta gloire sera éternelle. » Si Achille sait qu’il va mourir à la guerre, il accepte son destin dans l’espoir d’être à jamais admiré, plutôt que de vieillir dans l’oubli. Et c’est cette gloire qui le mènera au titre de héros. Après tout, c’est ce genre de triomphes qui rendra certains hommes immortels aux yeux des autres.

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