Le Journal de Montreal - Weekend

UNE ROMANCE PUNK

Déçu de voir que les films romantique­s qui se succèdent à l’écran ont tendance à tous se ressembler et à suivre un modèle identique, le réalisateu­r québécois Pascal Plante a voulu revisiter le genre à sa façon, en racontant l’histoire de deux jeunes qui s

- MAXIME DEMERS

Son film, intitulé Les faux tatouages, raconte donc l’histoire de Mag (RoseMarie Perreault) et Théo (Anthony Therrien), deux jeunes rebelles qui se rencontren­t à la sortie d’un concert punk.

Mag a 20 ans, alors que Théo vient tout juste de célébrer son 18e anniversai­re. Après avoir passé une première nuit ensemble, ils décideront de commencer à se fréquenter, même si Théo doit bientôt quitter Montréal pour déménager dans une petite ville.

« L’idée des Faux tatouages était de faire une comédie romantique collée aux goûts du jour et dans laquelle les jeunes adultes pourraient se reconnaîtr­e », indique Pascal Plante, qui signe ici un premier long métrage après avoir réalisé plusieurs courts métrages (dont Blonde

aux yeux bleus et Drum de marde). « Je voulais faire un film où on exprime un premier amour d’une façon authentiqu­e. Je trouve que les comédies romantique­s sont très codées en général. Les scénarios sont tous formatés de la même façon. Personnell­ement, ce genre de film ne m’intéresse pas du tout. J’aime le cinéma un peu plus chaotique, comme les films de Cassavetes. Je ne réinvente pas la roue parce que mon film raconte aussi une histoire d’amour. Mais je me suis dit que si on pouvait être vrai et authentiqu­e dans l’attention des détails et dans les rapports humains entre les jeunes adultes d’aujourd’hui, ce sera déjà ça. Je trouve qu’on idéalise trop souvent l’amour au cinéma.

« Et puis, les premiers amours, c’est beau. Je pense qu’on est tous un peu nostalgiqu­es de ces premiers amours où on aime la personne par-dessus la tête, de façon insouciant­e et très naïve. Personnell­ement, je suis un peu nostalgiqu­e par rapport à cela et j’ai voulu transposer cela dans mon film. »

LA CHIMIE DES ACTEURS

Comme dans tout film romantique, le choix des acteurs principaux s’est avéré particuliè­rement important. Pascal Plante tenait à trouver deux jeunes comédiens dont la chimie serait palpable à l’écran. « On a fait un processus de casting assez minutieux, évoque le cinéaste. On a rencontré beaucoup de jeunes acteurs. Je ne voulais pas nécessaire­ment des vedettes, mais le hasard a fait qu’on a finalement choisi deux jeunes (Anthony Therrien et Rose-Marie Perreault) qu’on commence à voir souvent à l’écran. « On a d’abord eu un coup de coeur rapide pour Anthony. Puis, on lui a fait faire des essais avec six des actrices qu’on avait retenues. Et c’est finalement après ces essais qu’on a choisi Rose-Marie. Ils étaient le fun à voir ensemble et ils avaient une belle chimie dès le départ. Quand je les ai vus ensemble pour la première fois, j’ai tout de suite su que c’était eux qu’il me fallait pour les rôles. »

Tourné avec un petit budget (environ 250 000 $), Les faux tatouages connaît un beau succès jusqu’à maintenant sur le circuit des festivals internatio­naux. Le film a récemment été projeté à Slamdance (un festival parallèle à Sundance), où il a reçu une mention du jury et il sera présenté cette semaine à la prestigieu­se Berlinale.

« On ne pouvait pas demander mieux comme début de carrière, souligne Pascal Plante. La sélection à Berlin a apporté de la crédibilit­é au film et on se fait maintenant inviter dans plusieurs festivals. C’est très prometteur pour la suite. » Le film Les faux tatouages prendra l’affiche vendredi.

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Les acteurs Anthony Therrien et Rose-Marie Perreault dans une scène du film Les faux tatouages.

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