Le Journal de Montreal - Weekend
LES SONS DE SON COEUR
En France, c’est la révélation de la dernière année musicale. Avec sa voix androgyne et ses mélodies électro-pop qui autorisent des comparaisons avec les stars françaises des années 1980, Flora Fishbach, qui fait carrière en utilisant seulement son patronyme, éclate de mille feux sur son premier album, À ta merci, qui arrive au Québec avec un an de retard.
Catherine Ringer, Daniel Belavoine, Mylène Farmer et, dans un registre plus récent, Christine and the Queens : cette jeune artiste a été comparée à presque tout le monde dans la presse européenne francophone, fort élogieuse à son égard au demeurant. Au bout du fil, Fishbach s’en amuse. « C’est normal que les médias donnent des points de repère. Après, je crois qu’on me compare à l’audace qu’il y avait dans les années 1980. C’était la révolution technologique et les gens se sont permis des choses au niveau de la production, des effets de voix », observe celle qui bâtit justement ses compositions sur son ordinateur.
« Je n’ai jamais cherché à faire un style musical en particulier. J’ai simplement exploré les divers synthétiseurs, batteries et boîtes à rythmes qu’il y avait dans ma tablette, et j’ai pris les sons qui parlaient à mon coeur. Alors, peut-être que ces sons, je suis allée les chercher au fin fond de ma petite enfance et que ça résonne en moi comme quelque chose de rassurant. »
Fishbach a déjà eu un premier contact avec le public québécois, l’an dernier, lors d’une mini-tournée de quatre concerts. Elle avait adoré. « Les gens s’approprient les mots différemment », se souvient-elle. L’album À ta merci est en vente le 16 février. On pourra la voir à l’Astral, à Montréal, le 10 mars. Le lendemain, elle sera à l’Anti, à Québec.