Le Journal de Montreal - Weekend
DRÔLE... MAIS INÉGAL
Il est de coutume que les couples qui se séparent choisissent d’avoir la garde partagée de leurs enfants. Mais imaginez une situation inverse où c’est le père qui passe une semaine sur deux avec sa femme et ses enfants… et l’autre chez sa maîtresse ! C’est sur cette idée loufoque que repose la comédie française Garde alternée.
L’intrigue du film démarre comme une banale histoire d’adultère, mais prend rapidement une tournure originale. Sandrine (Valérie Bonneton) et Jean (Didier Bourdon) sont mariés depuis 15 ans, ont deux enfants et mènent une vie (trop ?) paisible.
UN MARCHÉ PAS BANAL
En consultant les textos du téléphone de Jean, Sandrine découvre que celui-ci la trompe depuis plusieurs mois avec une libraire, Virginie (Isabelle Carré). Après l’avoir confrontée, Sandrine propose un marché à Virginie : la garde partagée de Jean, qui passerait une semaine sur deux avec elle et l’autre avec sa femme et ses enfants. Cette situation, en apparence idéale, tournera toutefois au désastre.
On peut se demander ce qui est passé par la tête de la réalisatrice Alexandra Leclère (Le prix à payer, Maman) pour imaginer Didier Bourdon sous les traits d’un professeur de littérature pour lequel deux femmes sont prêtes à s’entretuer. Bourdon n’a certainement pas le physique de George Clooney, mais c’est justement ce qui rend la situation aussi drôle et absurde.
GUERRE SANS MERCI
Disons-le, la première heure du film se révèle fort amusante et distrayante. L’excellente Valérie Bonneton s’éclate à fond dans le rôle de la femme de famille qui, après avoir fait preuve de compréhension, décide de se dévergonder pour tenter de reconquérir son mari.
Le problème, c’est qu’une fois que les deux femmes décident de s’engager dans une guerre sans merci pour avoir la faveur de Jean, le film tombe dans une série de gags vulgaires qui manquent de subtilité. Dommage.
Garde alternée, une comédie d’Alexandra Leclère avec Valérie Bonneton, Isabelle Carré et Didier Bourdon.