Dans la haute société du 19e siècle

C’est dans une ambiance d’époque que seront transportés les spectateurs du Théâtre du Rideau vert par l’entremise de la pièce Impromptu. Une belle occasion de voir le jet set des années 1800, qui s’est donné rendez-vous dans la campagne française après avoir été invité par une duchesse à sa résidence secondaire le temps d’un été. Amour, romance et comédie prendront place sur les planches.

Qui refuserait l’invitation d’une duchesse à passer un mois chez elle dans son château de campagne ? Une offre plutôt tentante, surtout lorsque l’on est fauché. C’est ce que l’on verra dans la prochaine production du Théâtre du Rideau vert.

Après avoir été présentée à Québec il y a quelques années, cette pièce, qui se veut une adaptation du film

Impromptu, sorti en 1991, sera présentée pour la première fois à Montréal dans une version retravaillée depuis sa sortie en 2002.

« La pièce est inspirée de faits réels », souligne d’emblée le comédien Maxim Gaudette, qui fait partie de la belle brochette d’acteurs où figurent Émilie Bibeau, Pierre-François Legendre, David Savard et Sonia Vachon, sous la direction du metteur en scène Stéphan Allard.

LA BELLE ÉPOQUE

Nous sommes en France, en 1836, et la duchesse d’Antan, qui sera interprétée par Sonia Vachon, cherche à se désennuyer. Afin de tuer le temps, elle se paye le luxe d’inviter les grands artistes de l’époque. Ainsi, le pianiste Frédéric Chopin, le peintre Eugène Delacroix, le poète Alfred de Musset, l’écrivaine George Sand et le compositeur Franz Liszt seront invités pour un mois à séjourner chez elle.

« Chopin va tomber amoureux de George Sand », annonce Maxim Gaudette, qui campera le personnage de Chopin. « Son ancien amant est aussi présent. Ce n’était pas prévu et ça fera des flammèches. » C’est d’autant plus intéressant lorsque l’on apprend qu’une relation amoureuse entre Chopin et Sand a réellement existé. C’est la comédienne Myriam LeBlanc qui personnifiera George Sand, cette célèbre romancière et dramaturge, qui a écrit pas moins de 70 romans. Cette femme, aux traits masculins, a fait scandale en raison de sa vie amoureuse particulière et pour avoir porté un nom de plume masculin, qu’elle avait emprunté pour faciliter sa carrière dans le monde de l’édition, habituellement réservé aux hommes.

RELATIONS HUMAINES

À travers quelques quiproquos qui alimenteront la comédie, on découvrira l’aspect idéaliste de ces grands artistes pour la plupart sans le sou.

« C’est aussi une pièce sur les relations humaines », confie Maxim Gaudette qui a beaucoup lu sur Chopin pour préparer son personnage. « C’est un homme malade qui souffre de la tuberculose, il est décédé alors qu’il n’avait que 39 ans. »

La pièce, qui sera principalement jouée à l’extérieur, dans le domaine de campagne, comptera également quelques scènes à Paris.

Pour ajouter au glamour de l’époque, on nous dit qu’on aura droit à de magnifiques costumes et à des trames sonores des principales pièces musicales de ces grands compositeurs.