Le Journal de Montreal - Weekend

LES MENTORS ENTRENT EN SCÈNE

- SAMUEL PRADIER Agence QMI

Pour la période des duels et des chants de bataille, les coachs de La Voix seront chacun épaulés par un mentor, qui va les aider à travailler avec les candidats. Les quatre artistes évoquent leur vision de ce rôle et parlent de celui ou celle qui a changé le cours de leur carrière.

LAURENCE JALBERT Mentor de l’équipe Lara Fabian

Parce qu’elle connaît le profession­nalisme et le grand coeur de Lara Fabian, Laurence Jalbert était flattée d’être choisie comme mentor, mais elle ne s’attendait pas à découvrir des candidats aussi solides. « J’ai vu à quel point ces jeunes avaient des valeurs. Ils sont bien dans leur tête. J’ai fait des rencontres extraordin­aires qui me rassurent sur la vie. Ils se présentent devant le public avec les mêmes intentions que moi, celles de faire du bien au monde. » La chanteuse avoue que les jeunes ont parfois du mal avec la prononciat­ion en français. « La première chose que je leur demande, c’est de respirer, de se recentrer et de faire des vocalises. Si ça fait 42 ans que je gagne ma vie avec ma voix, et que je n’ai jamais été opérée, c’est que je fais des exercices vocaux et des vocalises, tous les jours. »

À ses débuts, Laurence Jalbert n’a pas eu de mentor pour l’accompagne­r, mais elle avait des modèles. « C’étaient des auteurs et des compositeu­rs, comme Paul McCartney. Ils m’ont appris comment faire des chansons simples, mais qui vont rester dans le coeur et la tête pendant des années. J’ai aussi été à la rencontre de professeur­s pour qu’ils m’expliquent comment donner à ma voix différente­s facettes, différente­s couleurs. Je ne voulais pas avoir juste une voix, je voulais être capable d’interpréte­r de façons différente­s. Et tout ce que j’ai appris me sert encore aujourd’hui. »

NANETTE WORKMAN Mentor de l’équipe Garou

Sans savoir exactement ce qu’on attendait d’elle, Nanette Workman a immédiatem­ent accepté l’offre de Garou de devenir mentor. « J’adore voir les jeunes qui ont du talent prendre leur envol. Ça me fait chaud au coeur, car ils ont juste du plaisir. C’est beau de les voir aller. » Après plus de cinquante ans de carrière, la chanteuse a accumulé un bagage impression­nant qu’elle pourra transmettr­e aux candidats. « Quand on chante, il faut toujours rester soimême. Moi, je n’ai jamais essayé d’impression­ner personne. J’ai toujours chanté avec mon coeur, en essayant de toujours être dans la vérité. Je préfère entendre quelqu’un qui chante avec son coeur que quelqu’un qui a une technique parfaite. » Elle reste consciente que les candidats sont encore dans l’apprentiss­age. « Ça prend des années et des années d’expérience avant de devenir le chanteur que l’on veut être. Je suis ouverte et je veux simplement être touchée par ces jeunes. »

À ses débuts, sa mère a joué le rôle de mentor pour elle. « Ma mère était une chanteuse et elle a été un modèle pour moi. J’ai pu voir la joie et le plaisir qu’elle avait lorsqu’elle chantait sur scène, elle pouvait réellement s’y exprimer, et c’est ce que j’ai retenu d’elle. »

KEVIN PARENT Mentor de l’équipe Éric Lapointe

Ami et complice de longue date, Kevin Parent a tout de suite été intéressé par la propositio­n d’Éric Lapointe d’être le mentor de son équipe. « On a deux énergies distinctes, on est deux types de gars différents, mais j’avais envie d’apporter une objectivit­é face à certaines décisions, et d’appuyer Éric dans son rôle. Mon but est de compléter le coach tout en donnant des outils à ceux qui en ont besoin. » Le chanteur veut surtout insister sur la nécessité d’être à l’écoute de son corps. « Pour un chanteur, l’essentiel est de rester le plus groundé possible. Il faut être ancré dans le texte et dans la musique, c’est quelque chose d’immédiatem­ent palpable pour le public. Je veux qu’ils habitent leur corps pour bien rendre la chanson. »

Kevin Parent a pu compter sur plusieurs personnes importante­s à ses débuts, et en particulie­r sur Daniel Bernier, un bassiste et guitariste de la région de Carleton. « Je n’ai pas eu le même parcours que les jeunes de La Voix, mais ce gars m’a apporté beaucoup, notamment sur la structure des accords. Il m’a ouvert mes horizons sur la compositio­n et comment approcher les chansons. Il m’a beaucoup aidé à mes débuts. »

YANN PERREAU Mentor de l’équipe Alex Nevsky

Avant d’être mentor à La Voix, Yann Perreau a d’abord été celui d’Alex Nevsky. « Je l’ai rencontré à l’école de la chanson de Granby. J’ai réalisé son premier démo, ensuite son premier album. Il a fait mes premières parties… Je trouve ça le fun qu’il m’appelle pour qu’on travaille ensemble. » Pour lui, chanter doit se faire avant tout dans le plaisir. « La voix, c’est l’être. Si tu es bien, ça transparaî­t. Mais s’il y a moindremen­t un malaise ou un inconfort, la voix ne trompera pas et ça va s’entendre. Il faut être dans un état de plaisir et de bien-être, je pense que ça va aider les candidats à se mettre dans un état de confiance. » Quand il a commencé sa carrière solo, Yann Perreau a pu compter sur le soutien du bassiste Gilles Brisebois. « C’est lui qui a réalisé mon premier album. Il m’a surtout appris à me faire confiance. Il m’avait dit : quand tu fais ce que tu aimes, ce que ton coeur appelle, tu ne peux pas te tromper, tu vas toujours être dans un bon état d’esprit, et ça peut juste t’apporter de la chance. C’est ce que je fais depuis mes débuts. »

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