Le Journal de Montreal - Weekend
THE DECEMBERISTS REMBARQUENT DANS LEUR DELOREAN
Projet cerner steampunk de — de plus excentrique ses en débuts plus difficile plus jusqu’à folk à ses et inégales récentes —, offrandes The Decemberists plus pop se réinvente à nouveau avec I’ll Be Your Girl, un album qui, à bord d’une machine à voyager dans le temps, transporte le collectif au coeur des années 80… ou de la nostalgie pour cette décennie, c’est selon. Bref, c’est un cas de « Retour vers le futur », mais musical.
D’UNE ÉTIQUETTE À L’AUTRE
À peine remis des critiques louables de What a Terrible World, What a
Beautiful World, leur septième album paru en 2015, le chanteur Colin Meloy et ses compatriotes reprennent le goût du risque et délaissent donc une pop somptueuse (et un brin convenue, avouons-le) pour une direction plus eighties et, donc, bardée de synthétiseurs.
D’un côté, la décision est aussi surprenante… qu’adéquate. En gros : ça
fonctionne ! PAR CONTRE...
Après avoir été étiquetés comme des contemporains d’Arcade Fire, par exemple, The Decemberists pourraient se faire comparer à The Shins, voire à The Postal Service.
Bref, on sent rarement que le collectif s’approprie véritablement cette tangente.
Malgré toute la charge émotive d’I’ll Be Your Girl, le tout semble relever davantage de l’exercice de style qui, bien que convaincant, n’accroche pas. Ou si peu.
Prix de consolation : en gardant en tête qu’on ne sera pas renversé par l’oeuvre, ce huitième album s’avère agréable. 2 En prime, la pochette est magnifique.