Le Journal de Montreal - Weekend

UNE COMÉDIE ROMANTIQUE CLASSIQUE ET GAIE

C’est toujours agréable de voir une très bonne comédie romantique comme cet Avec amour, Simon, de Greg Berlanti, avec Nick Robinson, Katherine Langford, Josh Duhamel et Jennifer Garner.

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Pour la première fois, l’un des gros studios hollywoodi­ens offre une comédie romantique pour ados dans laquelle le personnage principal est gai. Et le film réalisé par Greg Berlanti (Dawson ainsi que les séries de superhéros telles qu’Arrow pour ne nommer qu’elle) parvient à rallier tout le monde.

Tour à tour drôle, sympathiqu­e et touchant, Avec amour, Simon suit la sortie du placard de Simon (Nick Robinson), un adolescent comme les autres, qui vit avec ses parents (Jennifer Garner et Josh Duhamel) et sa petite soeur (Talitha Bateman). Mais voilà, Simon cache un secret que ne connaissen­t même pas ses meilleurs amis, Nick Eisner (Jorge Lendeborg Jr.), Leah Burke (Katherine Langford) et Abby Suso (Alexandra Shipp) ; il est gai.

Un concours de circonstan­ces – un élève de l’école parle de son orientatio­n sexuelle sous le pseudonyme de Blue, et Simon se met à correspond­re anonymemen­t avec lui – le forcera à se questionne­r sur la manière d’annoncer la nouvelle à tout le monde.

ATTACHANTS PROTAGONIS­TES

Écrit par Elizabeth Berger et Isaac Aptaker (l’excellente série This Is Us), cette adaptation du roman jeunesse éponyme contient des moments fort bien vus, comme cette interrogat­ion amusante sur la nécessité de faire son coming out ou la manière dont Simon imagine sa vie après sa sortie du placard. L’équilibre entre les personnage­s secondaire­s est bien pensé, les sous-intrigues ne sont ni forcées ni alambiquée­s comme c’est trop souvent le cas dans les films pour jeunes, et on ne peut s’empêcher de trouver une parenté entre ce très contempora­in Avec amour, Simon et les classiques de John Hughes (La folle journée de Ferris Bueller, Breakfast Club et tant d’autres). Ce qui frappe aussi, c’est le profond naturel, tant de l’histoire que des situations présentées. Pas de grande leçon de morale lourde (à la Méchantes ados), pas d’exagératio­ns ni de rires gras (à la Folies de graduation), pas de situations rocamboles­ques (à la Risky Business), que des protagonis­tes auxquels tout le monde peut s’identifier, un suspense bienvenu, une finale qui touche et une trame sonore qui met de bonne humeur.

Que demander de plus ?

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