Le Journal de Montreal - Weekend

NORMAND LAPRISE, FAN D’AGATHA CHRISTIE

Normand Laprise, le chef copropriét­aire des restaurant­s Toqué ! et Brasserie T ! est un passionné de bonne bouffe, mais aussi de golf... et de l’oeuvre d’Agatha Christie ! Il nous présente ses coups de coeur littéraire­s.

- KARINE VILDER Collaborat­ion spéciale

Normand, vous avez longtemps été un grand fan d’Agatha Christie ?

Oui. Je l’ai découverte quand j’étais au secondaire, avec Le crime de

l’Orient-Express. Ensuite, j’ai lu tous les Hercule Poirot, et je me rappelle avoir aussi beaucoup aimé Le crime du golf, car déjà, j’étais un passionné de golf ! Ceci étant, Le crime de l’Orient-Express a continué d’être mon préféré et je l’ai peut-être relu deux ou trois fois. J’aime bien relire les livres, parce que j’ai un petit déficit d’attention. En les relisant, je revois l’histoire différemme­nt… Après ma « passe » Agatha Christie, ça a été Milan Kundera. J’ai entre autres été marqué par L’immortalit­é.

Aujourd’hui, quand vous en avez le temps, que préférez-vous lire ?

Ça va surtout être des magazines, parce qu’ils se lisent plus vite. J’ai un faible pour 180°, une revue européenne qui touche à toutes sortes de sujets (alimentati­on, agroalimen­taire, traçabilit­é d’un type de boeuf particulie­r, etc.). À un moment, j’aimerais avoir assez de temps pour pouvoir lire tous les numéros que j’ai achetés !

Parlez-nous des livres que vous avez particuliè­rement aimés au cours des dernières années.

Il y a Rêves de golf, du grand écrivain américain John Updike. C’est plein de leçons de vie sur ce que le golf apporte. Dans le milieu des affaires, on dit toujours que si tu veux connaître quelqu’un, il faut que tu l’emmènes jouer au golf. C’est tellement vrai ! Il y a aussi L’île des gauchers d’Alexandre Jardin. C’est un écrivain que j’ai découvert avec Le petit sauvage et j’ai eu envie de lire autre chose de lui. Un autre livre qui m’a marqué et qu’il faut que je relise, c’est Et si c’était vrai… de Marc Lévy. Ça raconte l’histoire d’une femme qui est dans le coma et qui, pendant qu’elle est à l’hôpital, va pouvoir être vue par l’homme qui s’est installé chez elle et seulement lui.

Vous êtes présenteme­nt en train de lire un livre que vous avez dû acheter trois fois ?

Oui ! L’automne dernier, j’ai entendu parler de L’empire de l’or rouge de Jean-Baptiste Malet, un livre-reportage qui explique la façon dont les tomates sont manipulées dans le monde. C’est un ouvrage super intéressan­t sur la traçabilit­é, l’un des chevaux de bataille du Toqué !, et coup sur coup, j’ai donné mon exemplaire à deux amis. Là, je vais arrêter de le donner et je vais le lire !

Par curiosité, comment choisissez­vous vos livres de recettes, qu’est-ce qui va vous attirer vers l’un plus que l’autre ?

Quand j’étais jeune, j’achetais des livres pour acheter des livres. Maintenant, je vais préférer ceux où on peut en apprendre plus sur la personnali­té d’un chef, ceux qui vont parler de sa philosophi­e, de sa démarche, de la manière dont il travaille. Je trouve ça plus intéressan­t que les recettes en tant que telles. Un livre que j’ai lu et relu, c’est Le

maître des saveurs de Michel Gall. Il raconte la vie d’Auguste Escoffier, l’un des premiers chefs du siècle dernier à avoir écrit des livres de recettes.

Y en a-t-il un que vous considérez comme votre « bible de la cuisine » ?

Au début de ma carrière, Le guide

culinaire d’Auguste Escoffier m’a fait beaucoup évoluer. Il ne donne aucune quantité ; juste la liste des ingrédient­s qu’il faut pour faire, par exemple, une sauce Dugléré ou une sauce béarnaise. En somme, c’est un genre d’aidemémoir­e qui donne des idées et qui favorise la créativité. Il y a également Le Larousse gastronomi­que. J’en ai peut-être six ou sept éditions. C’est la base de la cuisine, on ne peut pas tricher. On peut être créatif, mais ça prend la base...

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