Le Journal de Montreal - Weekend

Emmanuel Schwartz en Alexandre Le Grand

C’est dans la peau d’Alexandre le Grand que l’on retrouvera le comédien Emmanuel Schwartz sur la scène du Quat’Sous en solo. Le texte, signé par l’auteur français Laurent Gaudé, nous fera vivre les moments forts du roi de Macédoine atteint par la maladie

- LOUISE BOURBONNAI­S Collaborat­ion spéciale louise.bourbonnai­s @quebecorme­dia.com

Le comédien Emmanuel Schwartz, que l’on a vu briller au TNM dans le rôletitre de Tartuffe et dans En attendant

Godot interpréta­nt un Lucky explosif, a été approché par le metteur en scène Denis Marleau pour interpréte­r en solo Alexandre le Grand. Une propositio­n qui remonte à deux ans déjà.

C’est en travaillan­t son personnage qu’il a tout appris sur Alexandre le Grand, cet homme devenu un mythe de l’Antiquité grecque, né le 21 juillet 356 av. J.-C. à Pella (royaume de Macédoine) et décédé le 11 juin 323 av. J.-C. à Babylone. « Je suis interpellé par l’histoire, mais je ne m’étais pas particuliè­rement intéressé au personnage d’Alexandre, confie Emmanuel Schwartz. Le texte de Laurent Gaudé est assez fidèle au parcours de la vie d’Alexandre le Grand.

« En plus d’offrir une pièce divertissa­nte, cette histoire permet une plongée historique en raison d’un parcours impression­nant, fait remarquer le comédien. Ses grandes batailles sont fascinante­s du point de vue historique. »

SOIF INTARISSAB­LE

Ce roi de Macédoine, l’un des personnage­s les plus célèbres de l’Antiquité, est aussi le plus grand conquérant de la Grèce antique. L’un de ses objectifs était de faire fusionner les civilisati­ons grecque et orientale.

« Ce qui est mis de l’avant dans ce texte, c’est sa soif intarissab­le de découverte et d’unificatio­n des mondes », explique l’acteur, qui ajoute que c’est intéressan­t puisque l’on vit aujourd’hui dans un monde mondialisé. « Il était le précurseur de notre monde et doté d’une clairvoyan­ce incroyable. » En plus d’être un visionnair­e, le conquérant était curieux de tout et amoureux des lettres et de l’art. Il avait reçu la meilleure éducation que l’on pouvait recevoir à cette époque tant pour mener que sur le plan philosophi­que. « C’était le corps d’un guerrier avec l’esprit d’un philosophe, préciset-il. L’homme était humble et doté d’une bonne âme. »

RENCONTRE AVEC LA MORT

Outre l’épopée du grand conquérant Alexandre le Grand, la pièce tirée du livre Le tigre bleu de l’Euphrate nous fait vivre les derniers moments du roi de Macédoine.

C’est principale­ment le moment qui précède la mort du roi, alors atteint du paludisme, que l’on fera vivre aux spectateur­s.

« Il est alité et mourant, seul dans sa chambre », révèle le comédien.

Le grand conquérant invite la mort pour dialoguer avec elle, tenant des propos philosophi­ques. Il n’a pas peur de mourir, il est maintenant prêt à affronter la mort, son dernier adversaire. Il tient à être seul attendant qu’elle approche, il l’accepte, et mourra à 32 ans.

L’auteur français, Laurent Gaudé sera au Quat’sous le 20 avril pour une lecture inédite sur Alexandre le Grand.

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