Le Journal de Montreal - Weekend

HUMORISTE INFATIGABL­E

Rien ne semble arrêter Julien Lacroix présenteme­nt. Le jeune humoriste, qui a remporté trois Olivier en décembre dernier, accumule à un train d’enfer les projets de scène, de télé et de cinéma. Il y a quelques mois à peine, le comique était pourtant incon

- RAPHAEL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

Julien Lacroix n’a jamais fait l’École nationale de l’humour. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. À l’âge de 18 ans, le jeune homme originaire de Longueuil avait tenté sa chance aux auditions. Sans succès. « Mon style était zéro, là, reconnaît-il. C’était du faux Martin Matte ou Louis-José Houde. Je me cherchais. »

Admettant avoir une « tête dure », Julien Lacroix ne s’est pas découragé avec ce revers. « Je me suis dit que j’allais m’arranger pour réussir à ma manière. Je me suis planté vraiment longtemps dans les bars. Ç’a pris un bon un an et demi à deux ans avant que ça commence à fonctionne­r. »

C’est à Longueuil qu’il a eu l’idée de lancer une soirée d’humour, Les

mardis du rire. Pour faire la promotion de sa soirée, Julien a décidé de faire des petites vidéos sur le web. Rapidement, les capsules sont devenues virales et le jeune homme a vu sa popularité grimper en flèche.

En 2016, à Zoofest, il présentait son spectacle Voisiqueme­nt-moi dans des salles bondées. Et l’année suivante, Mike Ward l’invitait à participer à son émission à Télétoon, Le Mike Ward Show. Depuis, tout le monde s’arrache Julien Lacroix.

SUR LES TRACES DE JIM CARREY

En entrevue avec Le Journal, l’humoriste reconnaît que les choses ont rapidement déboulé pour lui. Et il voit déjà grand pour les prochaines années, mentionnan­t vouloir suivre les traces de Jim Carrey, qui a commencé sa carrière en stand-up avant de bifurquer au cinéma.

« Il y a de quoi de vraiment intéressan­t dans sa démarche et dans son humour, dit Julien à propos de l’acteur canadien. Il a sorti trois films cultes en 1994 [Ace Ventura mène l’enquête, Le Masque et La cloche et l’idiot]. Je l’ai redécouver­t récemment avec le documentai­re Jim & Andy. Je l’ai découvert comme un artiste complet. » Julien Lacroix a étudié en cinéma au Collège de Maisonneuv­e, de 2010 à 2012. Le septième art l’attire énormément. « C’était ce que je voulais faire au début, être comédien. » Il a fait un peu de figuration dans son enfance et il aimerait davantage exploiter son talent pour la comédie devant la caméra.

TOURNÉE DE RODAGE

Le Journal annonçait, il y a quelques jours, que Julien Lacroix et Adib Alkhalidey allaient jouer dans leur propre long métrage, qu’ils ont écrit ensemble. Le tournage aura lieu le mois prochain et le film devrait sortir en janvier. Les deux humoristes ont d’ailleurs lancé une campagne de financemen­t participat­if au larucheque­bec.com/projet/film-julien-lacroix-adib-alkhalidey-4311.

Infatigabl­e, l’humoriste a aussi plusieurs autres projets télé sur lesquels il planche déjà. Et dans quelques jours, il amorcera le rodage de son premier spectacle solo. « Le but est de faire la tournée des petites salles, dit-il. J’aimerais que l’on puisse lancer officielle­ment la tournée l’hiver prochain. » Julien Lacroix lancera sa tournée de rodage, le 30 avril, au Medley Simple Malt de Montréal. Pour toutes les dates : julienlacr­oix.ca. Il sera aussi en spectacle avec Adib Alkhalidey au Dr. Mobilo Aquafest les 10 et 11 avril au Théâtre Fairmount. drmobilo.com

 ??  ?? PHOTOD’ARCHIVESWA­RNERBROS. C’est Jim Carrey, dans le film Ace Ventura mène l’enquête, sorti en 1994, qui a inspiré notre page couverture avec Julien Lacroix. Julien Lacroix s’est beaucoup amusé durant la séance de photos pour Le Journal.
PHOTOD’ARCHIVESWA­RNERBROS. C’est Jim Carrey, dans le film Ace Ventura mène l’enquête, sorti en 1994, qui a inspiré notre page couverture avec Julien Lacroix. Julien Lacroix s’est beaucoup amusé durant la séance de photos pour Le Journal.
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