Le Journal de Montreal - Weekend

LA PETITE MORT DU PREMIER ALBUM DE LYDIA KÉPINSKY

Un peu plus d’un an après le lancement d’un maxi fort apprécié des mélomanes et de la critique, l’auteure-compositri­ce-interprète montréalai­se épatait à nouveau tout ce beau monde en dévoilant, ce lundi, sans tambour ni trompette, Premier juin, son tout p

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Rock folk, pop eighties et… générique de dessin animé ?

Bonne nouvelle pour les fans subjugués par l’ambition de l’artiste (son hit Andromaque, disponible sur EP en témoignait déjà), Képinsky est toujours aussi frondeuse. Les routes

indolores, qui ouvre Premier juin, le démontre bien.

Pour celles et ceux qui découvrent la chanteuse avec cet album : attelez-vous !

Après deux minutes de rock lancinant qui suivraient bien une pièce d’Angel Olsen sur une liste d’écoute, ces susmention­nées routes bifurquent et les synthétise­urs au son vaguement

eighties et vaporwave du réalisateu­r Blaise Borboën-Léonard rugissent soudaineme­nt. Comme si ce n’était pas assez, on y glisse un clin d’oeil au thème des Mystérieus­es cités d’or en conclusion.

Le formatage pop couplet-refraincou­plet ? Très peu, encore une fois, pour Lydia Képinsky !

ET POURTANT…

Encore mieux, Premier juin n’est pas que références ou mashups de genres.

Si plusieurs noms viennent en tête au fil des chansons (la chanson-titre plaira aux nostalgiqu­es de The Postal Service alors qu’on se surprend à rapprocher Les balançoire­s à certaines tounes de LCD Soundsyste­m), le tout demeure homogène et, surtout, rudement personnel (littéralem­ent 2 et figurative­ment).

Bref, attendez-vous à retrouver ce disque jouissif sur bon nombre de bilans musicaux de fin d’année !

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