Le Journal de Montreal - Weekend
BEAUCOUP DE SOUL ET UN PIANISTE À DÉCOUVRIR
En 2017, au Festival international de jazz, nous découvrions avec un infini bonheur la chanteuse Renee Wilkin. Cette ancienne participante de La Voix présentait Soul 67, un condensé des grands tubes. Si vous voulez vous faire plaisir, elle sera en petite formation le 25 avril. En nomination au dernier Grammy, ce n’est pas rien, le pianiste cubain Manuel Valera sera de passage au Dièse Onze le 14 avril. Plus que de la visite rare, c’est l’occasion d’entendre la jeune génération du jazz. Pour Renee Wilkin, il y eut La Voix qui représenta un véritable tremplin pour sa carrière de chanteuse. Après un disque à saveur populaire contemporain, cette jeune dame réalisa un rêve, soit d’enregistrer les classiques des années 1960. Sous le titre Soul 67, elle reprenait avec une force peu commune, le tout servi par une voix remarquable : Chain of Fools, Knock On Wood, Since I Feel For You, Ain’t No Mountain High Enough ainsi que l’émouvant Piece of My Heart. Comme à l’époque des disques Stax et Motown, la chanteuse fit appel à 8 musiciens, dont une puissante section de cuivres. En 2017, au Festival international de jazz, nous avons pu entendre de « quel bois, elle se chauffait ». Devant une foule compacte et sur la grande scène, elle redonnait à ce soul indémodable, ses plus beaux atours. Mercredi 25 avril, au Ministère (4521, boul. Saint-Laurent), elle nous invite donc à une célébration autour de Soul 67.
MANUEL VALERA, LE CUBAIN INSPIRÉ
Samedi 14 avril, au Dièse Onze, c’est presque un Festival de jazz avant l’heure. Nous aurons la chance d’entendre le jeune pianiste Manuel Valera, travaillant depuis longtemps à New York. Si le répertoire de son nouveau disque The
Planets est bien loin du Buena Vista Social Club, le jazz qu’il nous offre trouve son influence tant chez Keith Jarret que chez Bill Evans, avec un détour vers Schoenberg et Holst. Oui, c’est du jazz costaud et brillant.