Le Journal de Montreal - Weekend

ENTRE STRADIVARI­US ET DARTH VADOR

Celui qui a donné ses premiers concerts à l’âge de neuf ans se produit aujourd’hui dans les plus grandes salles du monde avec un Stradivari­us Baumgartne­r 1689, prêté par le Conseil des arts du Canada. Il nourrit également un grand amour pour le cinéma, qu

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Alexandre, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?

J’étais en vacances estivales avec mes parents à Ogunquit, et nous sommes allés voir Gremlins. Je me rappelle que j’étais beaucoup trop petit pour ce filmlà et que ma mère mettait très souvent sa main sur mes yeux pendant les scènes d’horreur. Ça m’avait fait très peur ! Et quand je l’ai revu plus tard, c’était beaucoup plus soft que dans mon souvenir.

Et votre premier film marquant ?

Le retour du Jedi. Je me rappelle très bien l’avoir vu quand j’avais cinq ans environ. Ça a marqué toute mon enfance. Et aujourd’hui, je suis ce qu’on appelle un fanatique de Star

Wars ! J’achète d’ailleurs à mon fils de quatre ans tous les jouets possibles… Ma femme m’a fait remarquer que je n’achetais pas les jouets pour lui, mais plutôt pour moi. Oui, on peut dire que

Star Wars est un leitmotiv dans ma vie. L’étiquette de l’étui du Stradivari­us avec lequel je joue est en forme de figure de Darth Vador ! Ça annonce tout de suite mes couleurs aux gens qui ne me connaissen­t pas !

Et le plus récent ?

J’aurais aimé vous dire les nouveaux

Star Wars, mais j’ai été un peu déçu. En tant que grand fan, je m’attendais à plus de création et à quelque chose de plus profond qui aurait pu continuer à me marquer dans 20 ou 30 ans. J’espère que les prochains seront un peu plus étoffés ! J’ai récemment vu L’arrivée de Denis Villeneuve, qui m’a beaucoup fait réfléchir et qui possède plusieurs niveaux. Comme j’ai un enfant en bas âge, j’ai été très touché de la tristesse du personnage principal [NDLR joué par Amy Adams] dès le début du film. C’est comme si je partageais sa peine tout au long du film.

Qui a été votre premier kick au grand écran ? La princesse Leia ?

J’aimerais dire oui, mais non, mon chien, un yorkshire-terrier s’appelle Princesse Leia, par contre ! La première actrice qui m’a vraiment marqué, du haut de mes 13 ans pleins d’hormones, s’appelle Tatjana Patitz. Personne ne la connaît, mais elle avait un petit rôle dans Soleil levant avec Sean Connery et Wesley Snipes.

La trame sonore qui a bercé votre adolescenc­e ?

Toutes celles de John Williams [NDLR le compositeu­r de la musique des Star Wars, Indiana Jones, Les dents de la mer, etc.]. Les trames sonores de films sont de la grande musique classique. Les gens ne se rendent pas compte qu’une musique de John Williams, c’est une symphonie. À l’université, en année de baccalauré­at, j’ai même écrit un papier sur la trame sonore du Retour du

Jedi, dans laquelle on voit l’influence de Wagner, de Mahler et de la musique moderne. Hans Zimmer, dans la musique du Dernier Samurai avec Tom Cruise, a mélangé des éléments japonais aux modernes. C’est une musique magnifique, un film magnifique et dont la philosophi­e m’a beaucoup touché.

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 ??  ?? Indiana Jones
Indiana Jones
 ??  ?? Le retour du Jedi
Le retour du Jedi
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Gremlins
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L’arrivée
 ??  ?? Tatjana Patitz dans le film Soleil Levant
Tatjana Patitz dans le film Soleil Levant

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