Le Journal de Montreal - Weekend

DES ANIMAUX

Dwayne Johnson et Naomi Harris se retrouvent dans les ruines de la ville de Chicago, menacée par de gigantesqu­es animaux mutants. Voici à quoi s’attendre de Ravages, cette superprodu­ction peu commune réalisée par Brad Peyton…

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI Ravages détruit tout sur son passage depuis le 13 avril.

Au départ, Rampage est un jeu vidéo d’arcade sorti en 1986 dans lequel le joueur prend le contrôle de l’un des trois animaux mutants — George le gorille, Lizzie le lézard ou Ralph le loup-garou — et détruit les quartiers d’une ville.

Sur grand écran, Ravages (en version française) conserve la prémisse en l’étoffant, tout en pouvant s’affranchir d’une mythologie qui, à l’inverse d’autres jeux vidéo, n’existe quasiment pas.

« Enfant, j’adorais le jeu. C’est une prémisse très simple et le défi a été de la prendre et de s’en éloigner tout en espérant en faire un film très cool. Je crois que nous avons fait des choses qui contribuer­ont à en faire un bon long métrage », a détaillé le cinéaste Brad Peyton lors de la visite de plateau de

Ravages l’an dernier.

AMOUREUX DES ANIMAUX

« On trouve trois monstres gigantesqu­es qu’on a fait muter à la suite de modificati­ons génétiques. On a une héroïne avec le personnage de Naomie Harris. Il y a aussi un grand mec chauve qui tire sur tout ce qui bouge tout en essayant de ne pas se faire tuer », a expliqué Dwayne Johnson.

« Je ne sais pas s’il y un secret [à la réussite d’une adaptation de jeu vidéo pour le cinéma]. Je peux, par contre, vous dire que ce que nous voulions était de réunir la meilleure équipe pour mettre le scénario en images, a poursuivi la star. Avec Brad [Peyton], nous avons fait San Andreas et Le 2e voyage :

L’île mystérieus­e, ce qui m’a permis de réaliser à quel point il avait du talent. À l’époque, nous avions utilisé les caméras dont James Cameron venait de se servir dans Avatar. Tout débute avec une histoire et des personnage­s. »

« Ce qui m’a intéressé dans Ravages, c’est que j’avais aimé le jeu vidéo. Mais il faut toujours faire attention, surtout quand il s’agit de l’interpréta­tion d’un jeu. J’ai voulu étudier les films faits à partir de jeux parce qu’ils n’ont jamais bien marché. »

Amoureux des animaux — il « possède beaucoup de chiens et de chevaux en Virginie, en plus d’élever des poissons » —, l’acteur de 45 ans et ancien lutteur profession­nel Dwayne Johnson a trouvé l’ancrage de la relation entre son personnage et un gorille prénommé George particuliè­rement efficace pour satisfaire les cinéphiles.

Ainsi, Davis Okoye (Dwayne Johnson) est un primatolog­ue qui a sauvé George, un bébé gorille albinos, du massacre par des braconnier­s. Il a développé un lien très fort avec l’animal, avec qui il communique en langue des signes. Or, un jour, George exhibe tous les signes d’une mutation génétique (sa taille et son agressivit­é augmentent) qui ne peut être accidentel­le. Rapidement, deux autres animaux, un loup et un crocodile, menacent les villes américaine­s. Épaulé par Kate Caldwell (Naomie Harris), Davis devra non seulement trouver la cause des changement­s chez les animaux, mais aussi venir en aide à George.

L’APOCALYPSE SCIENTIFIQ­UE…

Comme l’a souligné le producteur Hiram Garcia, « c’est une opportunit­é en or. Le jeu vidéo est tellement vieux qu’à l’époque, la seule explicatio­n de ce genre de phénomène était : “On boit une potion et on grossit”. Cela nous a donc donné l’occasion d’ancrer le tout dans les avancées scientifiq­ues actuelles. De cette manière, les monstres sont également montrés d’une manière réaliste et authentiqu­e. »

George est incarné, grâce à une captation de performanc­e, par l’acteur Jason Liles. « Cela m’a sans cesse rappelé à quel point c’est remarquabl­e comme technologi­e. Cela m’a aussi permis de constater la manière dont les discussion­s autour d’une nomination aux Oscars [pour Andy Serkis dans La planète

des singes] ont débuté et le fait que cette discussion s’étend désormais à tout Hollywood », a confié Dwayne Johnson.

Contrairem­ent à San Andreas, la collaborat­ion précédente entre Brad Peyton et Dwayne Johnson, Ravages ne comprend aucun temps mort. « Surtout lorsque le sérum fait son effet, on est pressé par le temps. Tout arrive très, très vite et tout se déroule sous des angles différents. Non seulement il y a la destructio­n de tous les bâtiments de Chicago, mais on voit aussi ces animaux puissants qui veulent tuer tout ce qui les entoure tout en se battant entre eux pour leur territoire. »

L’acteur ne fait aucun mystère des exigences de ce tournage. « C’est facilement le rôle le plus physique de ma carrière. Je n’avais pas du tout pensé que ce serait aussi demandant en lisant le scénario. […] je n’avais pas réalisé à quel point l’action et le mouvement étaient constants. »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada