Le Journal de Montreal - Weekend

DIFFICILE ADAPTATION D’UN ROMAN

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Adapter une oeuvre littéraire au grand écran est rarement une réussite.

Quel que soit le roman, la version cinématogr­aphique comporte toujours une part de changement qui gêne les lecteurs. La promesse de

l’aube n’échappe pas à cette règle. Les amateurs de l’oeuvre de Romain Gary trouveront que cette adaptation manque d’émotion et tombe souvent dans la caricature, tandis que ceux qui n’ont pas lu l’ouvrage y verront une histoire amusante et incroyable sur l’amour inconditio­nnel qu’une mère voue à son fils.

MUSIQUE SIRUPEUSE

Dans le livre, le Romain adulte se remémore des émotions ressenties par le petit Romain, ce qui est traduit par la voix hors champ de Pierre Niney dans le film. Cela suffit-il à faire passer cet amour formidable qui unit le fils à sa mère et la mère à son fils ? Non. Faut-il blâmer la réalisatio­n facile du cinéaste qui appuie bon nombre de scènes au moyen d’une musique trop sirupeuse ? Peut-être.

Mais c’est surtout le jeu des deux acteurs principaux qui est en cause. Pierre Niney ne réussit jamais totalement à convaincre, probableme­nt en raison de ses expression­s faciales limitées à un seul étonnement.

Le jeu de Charlotte Gainsbourg, nommée aux César pour sa prestation, est impression­nant. Malheureus­ement, il est souvent accentué à un tel point qu’il en devient une caricature et qu’on peine à aimer cette femme pourtant exceptionn­elle et digne d’admiration.

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