Le Journal de Montreal - Weekend

UNE ANNÉE BOUILLONNA­NTE

Bien qu’il soit conscient du rayonnemen­t de District 31, dans lequel il incarne le commandant Daniel Chiasson, Gildor Roy a été agréableme­nt surpris d’être la personnali­té la plus nommée au prochain Gala Artis, avec trois nomination­s pour des rôles complè

- SANDRA GODIN Le Journal de Québec sandra.godin @quebecorme­dia.com

Un commandant de police dans District 31, un tueur à gages dans Marche

à l’ombre et un propriétai­re de compagnies de nettoyage à sec dans Lâcher

prise : il est plutôt rare qu’un acteur soit reconnu autant dans la comédie que dans le drame.

« Je suis vraiment content, parce que c’est pour trois rôles différents. Je ne dois pas être si pire que ça. Je dois avoir appris quelque chose au fil des années, dit-il en riant. J’avais gagné pour Km/h, et j’avais eu des nomination­s pour des rôles dramatique­s. Mais jamais les deux en même temps. »

Puisque le vote pour les nomination­s du Gala Artis provient du public, il concède que le succès de District 31 a certaineme­nt contribué à la mise en nomination pour ses autres rôles. « Quand tu joues dans une émission populaire comme District 31, ton nom est dans la tête des gens. » Cette année, les tournages de District 31 et Lâcher prise se sont chevauchés. Gildor Roy estime avoir tourné environ 110 jours pour la série policière, ce qui est beaucoup dans le milieu de la télé.

LE BON RÔLE AU BON MOMENT

Est-ce difficile de sortir d’un personnage pour aller jouer autre chose ? « Non, c’est comme des vacances. C’est tellement différent. Aller m’obstiner avec Sylvie Léonard, c’est vraiment le fun. Sylvie, je pense que c’est la quatrième fois que c’est ma femme ou mon ex-femme dans une série. »

On entend souvent des personnali­tés dire qu’elles ne vont pas au gala pour gagner, mais Gildor Roy avoue qu’il serait « un peu déprimé » de mordre la poussière le 13 mai prochain. « J’espère au moins une mention spéciale », dit-il, un sourire dans la voix.

Le public s’est attaché au commandant Daniel Chiasson, qui tempère les troupes du poste 31 comme « un bon père de famille ».

Pour Gildor Roy, ce rôle « cadeau » est arrivé au bon moment dans sa carrière. Il faut dire que l’acteur baigne dans le milieu policier depuis longtemps. Son père était d’ailleurs un chef de police. Et avec son imposant gabarit de 6 pieds 2 pouces et 225 livres quand il est sorti de l’école de théâtre, les rôles de policiers se sont naturellem­ent succédé.

« Ça fait 35 ans que je suis comédien, et là-dessus, il doit y avoir un bon 15 ans de rôles de police, des bonnes, des pas bonnes, des détectives », raconte-t-il à l’autre bout du fil. « Disons qu’avant District 31, je savais pas mal comment jouer une police. Mais le commandant Chiasson est un rôle qui arrive au bon moment à l’âge que j’ai. Je suis le plus vieux de la gang et c’est la première fois que ça m’arrive. Je pense que j’avais l’expérience pour ça. »

La finale de l’émission sera diffusée jeudi. « On lisait les textes entre deux scènes, dans les loges, et on se disait “voyons donc, ça se peut pas !” Ça va être une finale écoeurante », lance-t-il avec enthousias­me.

UN ALBUM EN ROUTE

Gildor Roy a toujours en tête des projets musicaux. Si tout se déroule comme il souhaite, il devrait nous offrir un nouvel album country au printemps prochain et faire des spectacles l’été suivant.

La scène lui a beaucoup manqué, dit celui dont le dernier opus remonte à 2001. « Il n’y a rien qui bat ça. »

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