Le Journal de Montreal - Weekend

UNE ENFANCE AU CINÉ-PARC

Le danseur de 33 ans a toujours baigné dans le cinéma. En entrevue, il détaille ses découverte­s et ses souvenirs du grand écran…

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Nico, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?

Il s’agit du ciné-parc. Mes parents m’y emmenaient souvent, même quand j’étais bébé. J’ai donc des souvenirs vagues de l’endroit, sans me rappeler les films. J’aimais tellement ça ! Quand j’y repense, que j’imagine ce jeune couple qui traîne son bébé au ciné-parc, je trouve ça tellement beau et romantique !

Quel est votre premier souvenir d’un film ?

Ça doit être Labyrinthe avec David Bowie. Ça m’a marqué et ça m’est resté au point que c’est toujours, aujourd’hui, l’un de mes films préférés que je redécouvre chaque fois. À l’époque, c’était le côté fantastiqu­e qui m’attirait. À l’adolescenc­e, puis à l’âge adulte, j’ai découvert l’art de Jim Henson et la beauté de la musique de David Bowie.

Un film qui vous a marqué, adulte ?

Récemment, un film auquel je pense presque tous les jours depuis que je l’ai vu est Appelle-moi par ton nom, absolument magnifique. C’est très beau, très bien fait, très bien réalisé et joué. Le choix de la musique était parfait, avec notamment Love my Way des Psychedeli­c Furs, ma chanson préférée quand j’avais 10 ou 11 ans et que mon père faisait jouer tout le temps. C’est la plus belle histoire d’amour, de découverte du monde, de soi et de la sexualité que j’ai vue au cinéma.

Qui a été votre premier « kick » au grand écran ?

C’est Mila Jovovich dans Le cinquième

élément. C’est drôle parce que je pense que ma femme [NDRL: Wynn Holmes] lui ressemble un peu.

Y a-t-il une trame sonore qui a bercé votre adolescenc­e ?

Puisque je suis danseur, j’en écoutais beaucoup, car c’était un sillon particuliè­rement riche en termes de chorégraph­ies. Nos professeur­s utilisaien­t énormément de trames sonores. C’est donc un réflexe développé très rapidement que d’aller puiser dans les musiques de film. Celle que j’ai le plus écoutée, en long et en large, et que je connais encore probableme­nt par coeur est celle de Roméo et Juliette de Baz Luhrmann. Elle contient de tout, des classiques retravaill­és, les bons dialogues du film rythmés, du Garbage, du Radiohead, du Prince. C’est génial !

Dans quel univers de film aimeriez-vous vivre ?

Dans un film de Wes Anderson [NDLR: le réalisateu­r de L’hôtel Grand Budapest, L’île aux chiens, etc.]. Tout y est beau, graphiquem­ent parfait, symétrique, où les aventures les plus folles peuvent arriver, mais où l’on ne se fait jamais mal, tout le monde est intelligen­t.

Votre film culte ?

Adolescent, je trouvais le film Le corbeau (The Crow) particuliè­rement inspirant. La bande dessinée m’avait beaucoup marquée, et le film a été très bien fait. Ce n’était absolument pas kétaine alors qu’à l’époque, la plupart des films tirés de BD étaient mal faits. D’ailleurs, la trame sonore est, pour moi, à égalité avec celle de Roméo

et Juliette, on y retrouve beaucoup de groupes grunge que j’écoutais à l’époque. Adulte, non, je ne pense pas avoir un film culte.

Et celui que vous n’avez jamais pu finir ?

Twilight !

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Appelle-moi par ton nom
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Twilight
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Labyrinthe
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Le corbeau
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Le cinquième Élément

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