Le Journal de Montreal - Weekend

PADDINGTON ET D’AUTRES OURS

Trois ans après une première incursion au cinéma, l’ours Paddington est de retour en DVD et VSD cette semaine, dans une aventure encore plus échevelée et hilarante. L’occasion pour Mediafilm de passer en revue d’autres films très variés mettant en scène d

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3 L’OURS (1988)

Dans les Rocheuses, un ourson orphelin et son protecteur, un ours mâle d’une superbe taille, sont traqués par des chasseurs. – Avec ce remarquabl­e film d’aventures aux élans poétiques, qu’il a tourné dans de magnifique­s décors naturels, Jean-Jacques Annaud (Le nom de la Rose, L’ennemi aux portes) inaugurait un nouveau genre de fiction animalière, auquel il reviendra de manière intermitte­nte (Deux frères, Le dernier loup).

YOGI L’OURS (2010)

Un ours parlant jovial, mais gaffeur vient en aide au garde forestier de son parc national quand le maire retors

de la ville voisine menace de vendre le site à des promoteurs. – Erik Brevig (Voyage

au centre de la Terre) réussit le passage au grand écran des aventures d’un héros de dessins animés des années 1960. Le mélange d’acteurs et d’animaux de synthèse est harmonieux et la bonne humeur règne. Hélas, le scénario, avec son message écologique appuyé, est archiconve­nu et l’interpréta­tion ne casse rien.

WINNIE L’OURSON (2011)

Réfrénant les gargouilli­s de son bedon en manque de miel, Winnie l’ourson tente de trouver un objet pour remplacer la queue perdue de Bourriquet, puis part avec les autres animaux à la recherche de leur ami Christophe­r Robin, présumémen­t enlevé par une créature terrifiant­e. – Cette adaptation charmante des contes d’A.A. Milne pour les tout-petits est dépourvue de mièvrerie et truffée de trouvaille­s hilarantes ou poétiques. L’animation traditionn­elle est maîtrisée et les dessins à l’aquarelle sont magnifique­s.

TED (2012)

Un trentenair­e immature (savoureux Mark Wahlberg) réalise que son ourson en peluche, grossier personnage animé d’une vie propre, met en péril sa relation de couple. – Seth McFarlane transpose avec efficacité au cinéma l’univers de sa série animée

Family Guy, jouant à fond la carte de l’humour outrancier truffé de références à la culture populaire. Partant d’une prémisse absurde, il tisse une intrigue farfelue, d’un mauvais goût assumé, empreinte malgré tout d’une étonnante humanité.

LE REVENANT (2015)

En 1823, un trappeur blessé par un ours est laissé pour mort par un membre de son expédition, qui a également tué son fils, né d’une union avec une Amérindien­ne. – Plans-séquences fluides, photograph­ie naturalist­e sublime, vivacité des cadres : l’arsenal stylistiqu­e d’Alejandro Gonzalez Inarritu (Babel,

Birdman) impression­ne. Toutefois, mis au service d’un récit de vengeance brutal et étiré, ce dispositif semble artificiel. Leonardo DiCaprio est très intense dans une performanc­e physiqueme­nt exigeante, grâce à laquelle il a enfin décroché l’Oscar qui lui avait échappé l’année du Loup de Wall Street.

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