Le Journal de Montreal - Weekend
BOOMTOWN CAFÉ D’ABBITTIBBI : ENFIN UNE RÉÉDITION INTÉRESSANTE !
Un an à peine après l’album choral où les Klô Pelgag, Philippe Brach et autres Avec pas d’casque reprenaient les classiques du monsieur sur Desjardins, la vague d’amour se poursuit avec cette réédition remastérisée de Boomtown Café, premier album d’Abbittibbi, groupe folk qui a fait connaître l’auteur-compositeurinterprète auprès du grand public.
37 ans après sa première parution, donc, Boomtown Café refait finalement surface sur vinyle, CD et format numérique, bonifié d’un remastering à partir des bandes maîtresses originales. Ce travail s’entend tout particulièrement d’ailleurs si on compare l’oeuvre — désormais plus claire et « musclée » — aux archives qu’on retrouve sur YouTube, par exemple.
Encore mieux, Boomtown Café « version 2.0 » est également amendé d’une pièce inédite, d’une pochette rafraîchie ainsi que d’un livret bardé de nouveaux visuels et, surtout, d’anecdotes rapportées par Desjardins lui-même.
Bref, l’effort, le souci du détail, voire la passion distancent l’appât du gain sur cette réédition.
UN ALBUM ESSENTIEL
Bien que la compilation Desjardins ait déjà l’objectif, fort louable, de faire « redécouvrir » l’oeuvre du musicien à une nouvelle génération de mélomanes en la prêtant à Safia Nolin et Koriass, cette refonte de
Boomtown Café s’avère encore plus appréciable. Celle-ci vient excaver un LP qui, mine de rien, aura été le tremplin de l’artiste, mais aussi la source de moult reprises (Le beau grand slow, notamment), voire d’un certain courant du folk québécois.
Suggestion d’ami : achetez le disque physique plutôt que la version numérique, ne serait-ce que pour le matériel supplémentaire.