Le Journal de Montreal - Weekend
HARRY POTTER EN VERSION SYMPHONIQUE
Vous croyez que la saga Harry Potter n’a plus aucun secret pour vous ? La chef d’orchestre Sarah Hicks est persuadée du contraire. Et elle a bien l’intention d’en faire la preuve grâce au ciné-concert Harry Potter and the Prisoner of Azkaban (Harry Potter et le prisonnier d’Azkaban).
Les fans du plus célèbre des jeunes sorciers pourront bientôt voir le troisième chapitre de ses aventures comme ils ne l’ont jamais vu ou, du moins, entendu. Les 1er et 2 juin, Harry Potter and
the Prisoner of Azkaban sera projeté sur un écran de 12 mètres, sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier. Mais alors que Harry, Hermione et Ron tenteront d’échapper aux détraqueurs, c’est un orchestre de près de 90 musiciens, dirigé par Sarah Hicks, qui les accompagnera en musique.
MUSIQUE OMNIPRÉSENTE
« Les gens ne le réalisent pas, mais les films de la saga Harry Potter ont de la musique presque constamment. On a quelques pauses d’une minute ou deux ici et là, mais jamais plus. Et comme les films durent près de deux heures et demie, c’est vraiment beaucoup de travail », note Sarah Hicks en entretien téléphonique avec Le Journal.
L’expérience est donc particulièrement intense pour la chef d’orchestre : comme la bande sonore doit coller parfaitement aux images projetées à l’écran, une grande précision est impérative. L’exercice demande donc jusqu’à deux fois plus de travail en amont.
« Beaucoup de chefs d’orchestre n’aiment pas faire ce genre de concert, alors ils refusent carrément. C’est souvent deux fois plus long à préparer qu’un récital. Mais j’adore le cinéma, surtout les films de Harry Potter. Et j’aime l’idée de permettre aux fans de redécouvrir ces longs métrages de manière différente », confie-t-elle.
VERS UN NOUVEAU PUBLIC
Ayant elle-même dirigé les cinéconcerts des deux premiers chapitres de la saga Harry Potter, la chef d’orchestre a pu remarquer que ces événements réussissent à attirer des spectateurs qui ne sont pas forcément des fans de musique classique. Et le simple fait de piquer leur curiosité est un accomplissement en soi, selon elle.
« Ces gens-là viennent découvrir le travail de musiciens classiques et réaliser la place qu’occupe la musique dans ces films. Certains reviendront pour des concerts dits réguliers, d’autres pas. Mais à partir du moment où un nouveau public comprend et apprécie notre métier, je trouve que c’est du bon travail », conclut Sarah Hicks.
Le ciné-concert Harry Potter and The Prisoner of Azkaban sera présenté les 1er et 2 juin à la Place des arts en version originale anglaise avec soustitres français.