Le Journal de Montreal - Weekend
ÉMOUVANT CARNET DE BORD MIS EN MUSIQUE
Après avoir voyagé sur plusieurs continents au cours des dernières années, l’écrivain et musicien Tristan Malavoy a mis ses mots en musique. Il signe 10 chansons qui s’accompagnent de très beaux textes et de réflexions sur le mouvement et les saisons de l’amour dans un livre-disque accompagné d’un carnet de bord, L’école des vertiges.
Tristan Malavoy invite ses lecteurs sur les chemins du monde : à bord d’un train le conduisant en Sibérie, sur l’île de Grande-Entrée, sur les plages de la Caroline du Nord, à Dakar, à Paris. À La Nouvelle-Orléans aussi.
Avec lui, les mots, la poésie et la musique sont indissociables. « La musique fait partie de ma vie, au quotidien, dit-il. Mes proches le savent : presque tous les soirs, quand j’arrive chez moi, je m’installe au piano et je vais jouer trois quarts d’heure. Je retrouve un équilibre. C’est une respiration, pour moi. Je suis tout à fait conscient qu’il n’est pas nécessaire d’être en mode carrière pour vivre son trip musical. »
Il a ainsi récolté quelques nouvelles chansons, au cours des dernières années. « J’ai eu le bonheur de voir qu’Audiogram avait envie de lancer un nouveau disque avec moi. Ils ont été extrêmement encourageants. J’ai avancé dans cette démarche, peaufiné les morceaux. »
VOYAGES
Après coup, il a réalisé que les 10 chansons retenues avaient été écrites en voyage. « C’est comme si les déplacements faits ces dernières années aux États-Unis, en Europe, en Afrique, avaient déclenché quelque chose chez moi et c’est là que sont survenues les chansons. » De là est venue l’idée de raconter des choses autour de la naissance des chansons. « Ce ne sont pas des explications des chansons, mais je veux partager avec le lectorat/auditoire le moment où sont nées ces chansons – des moments souvent faits d’anecdotes et de réflexions de voyage. » Les textes et les chansons parlent d’amour, de rupture, de l’ailleurs. « Chacun a sa préférence. Les gens n’ont pas un coup de coeur pour les mêmes textes ou les mêmes chansons. »
PIÈCE PRÉFÉRÉE ?
Sa pièce préférée ? Le volume de notre amour. « Ce n’est pas une chanson ultra pop, mais j’aime bien la rupture de rythme, qui était une audace. J’aime beaucoup cette idée du volume de notre amour, qu’on voudrait donc pouvoir baisser par moment, comme celui d’une chanson préférée. Ça reste une chanson préférée... mais si on n’arrive pas à baisser le volume, on ne s’endort pas : ça prend trop de place dans la tête ! »
TRISTAN MALAVOY – L’ÉCOLE DES VERTIGES