Le Journal de Montreal - Weekend

Plein feux sur les animatrice­s

Même si les parts de marché du cinéma québécois ont doublé l’an passé, il faut encore faire des efforts pour attirer le public dans les salles des films québécois, estime Guylaine Tremblay. La comédienne tiendra la barre de la 20e édition du Gala Québec C

- SANDRA GODIN Le Journal de Québec sandra.godin@quebecorme­dia.com

Le duo est heureux de pouvoir célébrer au terme d’une année faste pour le cinéma québécois, dont les parts de marché sont passées de 6,3 % en 2016, à 13,3 % en 2017.

« On voudrait que ça triple et que ça quadruple, souhaite Guylaine Tremblay à l’autre bout du fil. Il y a encore matière à améliorati­on, et de beaucoup. Ça fait partie de notre mandat, de dire que les films québécois sont bons, accessible­s, et il faut aller les voir. »

Malgré les chiffres encouragea­nts de 2017, Guylaine Tremblay avoue sans détour qu’il faut encore faire des efforts pour faire asseoir le public québécois devant les films d’ici. « Il faut encore se battre contre l’idée que tous les films québécois sont très hermé- tiques, qu’ils sont incompré- hensibles… c’est un grand cliché qui est dépassé depuis longtemps. »

D’ailleurs, le duo d’animatrice­s, qui a vu tous les films en nomination, vante la palette de films parue en 2017 comme étant extrêmemen­t diversifié­e.

« Il y a des choses formidable­s. Il y a des drames, des comédies, des films d’action, des suites, et même un film de zombies », commente Guylaine Tremblay.

Édith Cochrane abonde dans le même sens. « Il y a une grande variété, des films qui vont de très drôles à très déprimants, des films magnifique­s, tendres, coup de poing. Il y a une belle brochette », dit-elle.

ABORDER L’ACTUALITÉ

Après le scandale Jutra et bien des remous durant les dernières années, le Gala Québec Cinéma a complèteme­nt fait peau neuve l’an dernier. Le pétillant duo formé par Édith Cochrane et Guylaine Tremblay a réussi à revamper la soirée avec un gala léger et rassembleu­r. Elles garderont donc la même formule cette année, avec le même ton, confirment-elles sans vouloir en dévoiler davantage.

Le milieu du cinéma a été marqué cet automne par l’éclatement de l’affaire Harvey Weinstein aux États-Unis. Le Québec n’a pas été épargné par le mouvement qui a suivi. La parité homme femme est aussi un sujet chaud ces tempsci, dans toutes les facettes du milieu culturel, si bien que la soirée Artis a rendu hommage aux femmes dans son gala il y a trois semaines. « C’est certain qu’on ne peut pas passer à côté de ces sujets-là, explique Guylaine Tremblay. Mais pour ce qui est de la parité, on avait déjà commencé à en parler l’année passée. C’est un phénomène qui est là depuis longtemps, et on espère ne plus en parler à un moment donné. Mais oui, ce sont des sujets qu’on ne peut pas éviter. On le fait avec le ton qu’on avait l’an passé aussi. On veut que ce soit dans l’humour. »

MOINS DE PRESSION

Édith Cochrane affirme que le travail autour du gala s’est fait sans la pression de l’année dernière. « On ne sent pas qu’on a besoin de faire nos preuves, de défendre qu’on a notre raison d’être. Ça va très bien, même qu’on se trouve très relax ! »

« L’an passé, il y avait plein de nouveautés, ajoute-t-elle. Un nouveau trophée, une nouvelle salle, une nouvelle formule dans l’organisati­on… il y avait beaucoup de choses à expliquer qui sont acquises cette année. »

Le Gala Québec Cinéma sera diffusé dimanche, 20 h, à Radio-Canada.

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 ??  ?? PHOTO COURTOISIE Édith Cochrane, à gauche, et Guylaine Tremblay, à droite, animeront la 20e édition du Gala Québec Cinéma.
PHOTO COURTOISIE Édith Cochrane, à gauche, et Guylaine Tremblay, à droite, animeront la 20e édition du Gala Québec Cinéma.
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