Le Journal de Montreal - Weekend
Retour dans un rôle qui lui va à merveille
Sarah Dagenais-Hakim l’avoue d’elle-même : elle a frappé le gros lot en décrochant le rôle de l’enquêtrice Nadja Fernandez dans la série Victor Lessard, une femme non seulement forte, mais également issue de la diversité culturelle. « C’est une grande fie
« En télévision, les rôles ne sont pas toujours aussi complexes, aussi denses et aussi riches ; ils sont souvent plus unidimensionnels, ou encore la blonde ou faire-valoir d’un autre personnage. Ce sont des personnages qui peuvent être très intéressants quand même, mais celui de Nadja dans Victor Lessard est un immense cadeau pour une comédienne », raconte Sarah Dagenais-Hakim en entrevue au Journal.
MONTRÉAL, VILLE COSMOPOLITE
« C’est un personnage féminin fort, qui a beaucoup de drive, de front et d’audace, mais qui montre aussi de la sensibilité et de la vulnérabilité. Et elle est très éloignée des stéréotypes, ce qui est également fabuleux », ajoute-t-elle.
Et Sarah Dagenais-Hakim sait bien de quoi elle parle. Elle a beau avoir un héritage culturel différent de celui de son personnage (la comédienne est née d’un père marocain et d’une mère québécoise, tandis que le personnage a des racines hispaniques imprécises), elle peut se réjouir de voir de plus en plus de Montréalais d’origines variées à la télévision.
« Victor Lessard garde toujours Montréal comme trame de fond, si bien qu’elle devient pratiquement un personnage en soi. Et Montréal, c’est ça : une ville cosmopolite. On n’a pas besoin de mettre des barrières ou des séparations entre nous parce que, au fond, on est tous Montréalais, peu importe nos origines », confie-t-elle.
Alors que le bagage culturel de Nadja Fernandez est plus présent dans la première saison que dans la seconde, il n’est tout de même pas absent de ces nouveaux épisodes, débarqués sur Club illico le 15 mai dernier. Ceux qui les ont déjà visionnés savent qu’ils se concentrent davantage sur les relations infiniment plus complexes entre l’enquêtrice et ses collègues de travail.
D’ailleurs, l’expérience a été totalement différente pour la comédienne qui a vu son personnage transporté dans un tout autre quotidien pour cette nouvelle intrigue.
« Je suis beaucoup plus présente au sein de l’enquête et dans les bureaux, alors Nadja se retrouve à côtoyer Jacinthe [le personnage de Julie Le Breton], qui n’a jamais caché qu’elle ne l’aimait pas. Et les choses sont loin d’être simples avec Victor. Ça fait donc beaucoup de tensions et de trucs à gérer. Elle vit beaucoup d’épreuves », relate-t-elle.
TROISIÈME SAISON EN CHANTIER
Et ça promet pour la suite, comme nous le laissent présager les derniers épisodes. Car Sarah Dagenais-Hakim n’a pas encore eu à faire ses adieux au personnage de Nadja Fernandez, une troisième saison de Victor Lessard ayant déjà été confirmée. L’auteur Martin Michaud planche présentement sur un tout nouveau roman qui sera ensuite adapté à l’écran. Aucune date n’a toutefois été avancée, tant pour la sortie du livre que pour le tournage et la diffusion
« Il tenait à écrire le roman avant la troisième saison. C’est sa manière de travailler et c’est très justifié, c’est exactement comme ça qu’il a procédé pour les deux premières saisons. Je sais que c’est en développement, mais il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte, alors je ne sais pas quand il sera prêt », déclare la comédienne.
« Et je n’ai aucune idée de ce qui va s’y passer. J’ai croisé Martin Michaud récemment et je n’ai pas réussi à lui tirer les vers du nez », ajoute-t-elle en riant. La deuxième saison de Victor Lessard est accessible sur Club illico. La première saison est quant à elle diffusée sur les ondes de AddikTV