Le Journal de Montreal - Weekend

LA FIN D’UN PÉRIPLE

- VANESSA GUIMOND Le Journal de Montréal vanessa.guimond @quebecorme­dia.com

Dans quelques jours, les artisans du spectacle équestre Odysseo, création de la compagnie montréalai­se Cavalia, amorceront leur dernière série de représenta­tions dans la grande région de Montréal. Pour le public d’ici, il s’agit donc de l’ultime occasion d’assister à cette odyssée, à la fois grandiose et poétique, dans sa forme actuelle.

« Odysseo, c’est un spectacle gigantesqu­e », a indiqué Normand Latourelle, le président et fondateur de Cavalia, lors d’une entrevue accordée au Journal.

« Ce qu’il est important de retenir, par contre, c’est que malgré sa grosseur, nous avons réussi, avec l’équipe de création, à garder beaucoup d’intimité et d’émotions dans le spectacle, a-t-il souligné. C’est ça qui fait notre succès. »

C’est notamment par une tournée qui l’aura amené à visiter 33 villes d’Amérique du Nord et à rejoindre 3 millions de spectateur­s que ce succès s’est traduit, au cours des sept dernières années.

« Même si notre spectacle tourne autour des chevaux, il n’en demeure pas moins que la grande majorité des gens qui viennent nous voir ne sont pas des amateurs de chevaux. Ce sont plutôt des gens qui sont à la recherche de quelque chose d’émouvant, de touchant, de beau et de spectacula­ire. C’est ce que nous avons réussi à faire. » INNOVER

Pour Normand Latourelle, qui a créé la compagnie Cavalia il y a 15 ans, la priorité ultime a toujours été d’innover, par le biais de la création.

« Mon objectif, c’est de créer des spectacles qui sont différents. Évidemment, des spectacles avec des chevaux, c’est différent, parce qu’il n’en existe pas d’autres sur la planète, c’est aussi simple que ça », a-t-il souligné.

« Ce spectacle (Odysseo), c’en est un artistique, mais il est aussi supporté par de la technologi­e ultramoder­ne. Nos éclairages, ce sont presque des peintures, c’est d’une beauté exceptionn­elle. Les projection­s aussi, puisque nous avons un écran gros comme trois écrans IMAX, au fond de la scène, sur lequel on projette des images en haute définition qui donnent l’impression d’être en trois dimensions [...] La technologi­e est vraiment importante. Ça va au-delà du fait équestre. »

Aujourd’hui associé à ses fils Mathieu et David, qui oeuvrent au sein de la compagnie depuis ses débuts, le dirigeant estime que son entreprise est plus solide que jamais.

« Ce qui nous donne la force de continuer, quand nous avons des bas, c’est la force de la famille. On se serre les coudes et quand c’est plus difficile, il n’y a personne qui quitte le bateau pour aller voir ailleurs. On se retrousse les manches et on avance. » L’AVENIR

Bien que la tournée Odysseo tire à sa fin (aucune date n’a encore été fixée), le spectacle aura une deuxième vie en salle, promet Normand Latourelle.

« Nous allons construire un théâtre permanent pour installer Odysseo. Évidemment, je vais adapter le spectacle, car le fait d’avoir un lieu permanent va m’offrir plus de possibilit­és scéniques. Par contre, je ne peux pas dire où, quand et comment les choses se feront, pour le moment. »

Néanmoins, le créateur a pu nous confirmer qu’il travaillai­t sur cinq concepts qui n’ont rien à voir avec les chevaux, dont un « événement exceptionn­el » qui sera présenté dans la grande région de Montréal, à l’hiver 2019.

« Je travaille sur un concept qui est totalement différent de ce que j’ai fait avec Cavalia, qui n’a jamais été vu et qui est complèteme­nt révolution­naire », a-t-il indiqué.

Et le spectacle Cavalia, dans tout ça ?

« Cavalia continue. Nous sommes en Chine. Nous sommes la seule compagnie de spectacle occidental­e qui est restée aussi longtemps, de façon permanente, pour faire de la tournée là-bas. Il y en a qui vont faire des séjours de trois ou quatre mois, mais nous, ça fait trois ou quatre ans que nous y sommes de façon permanente. »

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