Le Journal de Montreal - Weekend
UNE NOUVELLE MAMAN BIEN DANS SA PEAU
L’estime de soi, le bien-être et la diversité corporelle sont des sujets qui interpellent Marie-Soleil Dion. Voilà pourquoi l’animatrice et comédienne, qui est aussi une heureuse nouvelle maman, n’a pas hésité à devenir la porte-parole d’ÉquiLibre, un organisme qui prône l’image corporelle positive et l’adoption de saines habitudes de vie.
Marie-Soleil, comment avez-vous découvert l’organisme ÉquiLibre ? Comme plusieurs, j’ai vu passer les campagnes Journée sans maquillage, Journée internationale sans diète ou encore Le poids ? Sans commentaire ! sur les réseaux sociaux sans savoir que l’organisme ÉquiLibre était derrière ces belles initiatives. Et comment les gens d’ÉquiLibre ont-ils eu l’idée de vous recruter comme porte-parole ? Lorsque j’étais enceinte de mon fils, j’ai enregistré la capsule « Peut-on en finir avec les “fit moms” ? » dans le cadre de l’émission Format familial. Avec humour, j’y dénonce le phénomène de ces futures mamans qui s’entraînent durant toute leur grossesse et retrouvent rapidement leur taille après avoir accouché, avec photos Instagram avant-après à l’appui ! Mettre l’accent sur son poids, ce n’est pas sain en temps normal, et ce l’est encore moins lorsqu’on attend un enfant. C’est vrai que les « fit moms » sont très présentes sur Internet ! On va mettre quelque chose au clair : c’est normal de prendre des kilos quand on est enceinte, et c’est tout aussi normal de devoir patienter quelques mois avant de retrouver son poids. Dans la capsule, je dis : « Je suis en train de construire un être humain, que je veux le plus en santé possible. Puis-je vivre ma grossesse sans pression ? » Je ne suis visiblement pas la seule femme à me poser cette question puisque cette capsule a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, ce qui a attiré l’attention d’ÉquiLibre. Quel message l’organisme veut-il passer ? ÉquiLibre vise à réduire les problèmes liés au poids et à l’image corporelle. Il y a beaucoup de travail de sensibilisation à faire puisqu’au Québec, 73 % des femmes souhaitent maigrir, peu importe leur poids ! Et c’est encore plus préoccupant chez les ados : un adolescent sur deux est insatisfait de sa silhouette. Et les gars ne sont pas épargnés ! Plusieurs veulent ressembler aux modèles hyper musclés qu’on voit dans les médias. À l’adolescence, quel était votre rapport à votre image corporelle ? J’étais un peu ronde. J’avais une petite bedaine et de bonnes joues, mais jamais je n’ai souffert de troubles alimentaires, parce que j’étais très gourmande... et je le suis toujours ! (rires) Êtes-vous plus consciente de tout ce qui touche l’image corporelle depuis que vous êtes impliquée dans l’organisme ? J’ai quelque peu modifié mon vocabulaire. J’essaie le plus possible d’éviter les commentaires sur le poids, omniprésents dans notre quotidien. Au lieu de complimenter une amie sur le fait qu’elle a maigri, je lui dis qu’elle a l’air en forme, qu’elle respire la santé et que sa bonne humeur est contagieuse. Une façon positive de changer les choses... Oui, parce qu’on ne sait jamais quel rapport les gens ont à leur poids. Si cette même fille se prive drastiquement pour perdre quelques livres, ou si elle a perdu du poids à la suite d’une dépression, mon compliment se transforme en commentaire toxique. Ça paraît anodin, mais c’est important : valorisons le bien-être plutôt que l’apparence physique !