Le Journal de Montreal - Weekend

UNE NOUVELLE MAMAN BIEN DANS SA PEAU

- NATHALIE SLIGHT

L’estime de soi, le bien-être et la diversité corporelle sont des sujets qui interpelle­nt Marie-Soleil Dion. Voilà pourquoi l’animatrice et comédienne, qui est aussi une heureuse nouvelle maman, n’a pas hésité à devenir la porte-parole d’ÉquiLibre, un organisme qui prône l’image corporelle positive et l’adoption de saines habitudes de vie.

Marie-Soleil, comment avez-vous découvert l’organisme ÉquiLibre ? Comme plusieurs, j’ai vu passer les campagnes Journée sans maquillage, Journée internatio­nale sans diète ou encore Le poids ? Sans commentair­e ! sur les réseaux sociaux sans savoir que l’organisme ÉquiLibre était derrière ces belles initiative­s. Et comment les gens d’ÉquiLibre ont-ils eu l’idée de vous recruter comme porte-parole ? Lorsque j’étais enceinte de mon fils, j’ai enregistré la capsule « Peut-on en finir avec les “fit moms” ? » dans le cadre de l’émission Format familial. Avec humour, j’y dénonce le phénomène de ces futures mamans qui s’entraînent durant toute leur grossesse et retrouvent rapidement leur taille après avoir accouché, avec photos Instagram avant-après à l’appui ! Mettre l’accent sur son poids, ce n’est pas sain en temps normal, et ce l’est encore moins lorsqu’on attend un enfant. C’est vrai que les « fit moms » sont très présentes sur Internet ! On va mettre quelque chose au clair : c’est normal de prendre des kilos quand on est enceinte, et c’est tout aussi normal de devoir patienter quelques mois avant de retrouver son poids. Dans la capsule, je dis : « Je suis en train de construire un être humain, que je veux le plus en santé possible. Puis-je vivre ma grossesse sans pression ? » Je ne suis visiblemen­t pas la seule femme à me poser cette question puisque cette capsule a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux, ce qui a attiré l’attention d’ÉquiLibre. Quel message l’organisme veut-il passer ? ÉquiLibre vise à réduire les problèmes liés au poids et à l’image corporelle. Il y a beaucoup de travail de sensibilis­ation à faire puisqu’au Québec, 73 % des femmes souhaitent maigrir, peu importe leur poids ! Et c’est encore plus préoccupan­t chez les ados : un adolescent sur deux est insatisfai­t de sa silhouette. Et les gars ne sont pas épargnés ! Plusieurs veulent ressembler aux modèles hyper musclés qu’on voit dans les médias. À l’adolescenc­e, quel était votre rapport à votre image corporelle ? J’étais un peu ronde. J’avais une petite bedaine et de bonnes joues, mais jamais je n’ai souffert de troubles alimentair­es, parce que j’étais très gourmande... et je le suis toujours ! (rires) Êtes-vous plus consciente de tout ce qui touche l’image corporelle depuis que vous êtes impliquée dans l’organisme ? J’ai quelque peu modifié mon vocabulair­e. J’essaie le plus possible d’éviter les commentair­es sur le poids, omniprésen­ts dans notre quotidien. Au lieu de compliment­er une amie sur le fait qu’elle a maigri, je lui dis qu’elle a l’air en forme, qu’elle respire la santé et que sa bonne humeur est contagieus­e. Une façon positive de changer les choses... Oui, parce qu’on ne sait jamais quel rapport les gens ont à leur poids. Si cette même fille se prive drastiquem­ent pour perdre quelques livres, ou si elle a perdu du poids à la suite d’une dépression, mon compliment se transforme en commentair­e toxique. Ça paraît anodin, mais c’est important : valorisons le bien-être plutôt que l’apparence physique !

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