Le Journal de Montreal - Weekend
C’est reparti pour les auditions
Si Yama Laurent avait un seul conseil à donner aux candidats qui auditionnent pour La Voix, ce serait de tisser le plus de liens possible. Pas des liens d’affaires pour tenter de propulser leur carrière, mais des relations d’amitié. En entrevue au Journal, en marge des préauditions du populaire concours de chant de TVA, la plus récente gagnante souligne combien les participants doivent profiter de cette aventure à tous les niveaux. « Chanter, ils savent déjà. Le plus important, c’est de parler aux autres, d’échanger, se faire le maximum d’amis… »
La jeune femme originaire d’Haïti – et ancienne protégée de Garou – dit avoir gardé contact avec plusieurs concurrents depuis la fin du concours, au mois de mai. Elle mentionne entre autres ses ex-coéquipiers, Carl Miguel Maldonado, Sabrina Ramos et Samuel Babineau, sans compter Miriam Baghdassarian, la finaliste de Lara Fabian.
« On ne s’est pas lâchés du tout, indique Yama. On a développé des liens vraiment forts. On a créé un groupe privé sur Facebook. On se voit quand on peut. On va manger, on sort... Je suis chanceuse. »
Jonathan Freeman, qui s’est presque rendu jusqu’au bout avec Éric Lapointe, tient un discours semblable. « On est vraiment une grande famille. On passe beaucoup de temps ensemble. Entre nous, ça n’a jamais été une compétition. On était tous heureux d’être présents les uns pour les autres. Et on l’est encore aujourd’hui. »
LA CLÉ : RELAXER
Bien qu’on doive attendre encore six mois avant de revoir La Voix en ondes, les Productions Déferlantes ont déjà commencé à préparer la suite des choses. La machine a été mise en branle vendredi avec l’ouverture des préauditions à Montréal. Elles iront faire un tour du côté de Québec plus tard en août.
En discutant avec quelques candidats ayant marqué la dernière édition du concours, on remarque qu’une des clés pour franchir cette première étape avec succès, c’est d’être dégagé.
Finaliste d’Alex Nevsky, Yann Brassard s’est présenté aux préauditions non pas une, non pas deux, mais bien trois fois avant d’être finalement sélectionné. Fait à signaler, le moment tant espéré a failli ne jamais se concrétiser. « Pour être vraiment honnête, j’étais en train de partir quand quelqu’un m’a intercepté, raconte le jeune homme de Québec. J’étais tanné d’attendre. Ça faisait cinq heures… »
Ce rebondissement de dernière minute a permis au candidat d’être très détendu face aux juges. « Je n’avais aucun stress. C’est l’état d’esprit qu’il faut avoir. »
Jonathan Freeman était également très zen durant sa préaudition, mais pas exactement pour les mêmes raisons. Ses amis l’avaient extirpé du lit, kidnappé et abandonné aux préauditions de Québec.
« Tout le monde autour de moi était tellement stressé. Moi, je n’avais rien à perdre. »
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La Voix semble avoir donné un élan créatif aux quatre finalistes de 2018. « Je n’ai pas pris beaucoup de vacances, indique Yann Brassard. Je m’enferme en studio et j’écris. Il s’est passé beaucoup d’affaires dernièrement, beaucoup de up and down. C’est le genre de choses qui boostent la créativité. J’essaie d’en profiter. »
Même son de cloche chez Miriam, qui vient de s’inscrire au cégep en art, et Jonathan, qui était de passage au Festival de musique autochtone Innu Nikamu cette semaine à Sept-Îles. « J’ai fait quelques apparitions en public, mais sinon, je passe mon temps à écrire des chansons. Je voudrais sortir un album, mais je veux prendre mon temps. »