Le Journal de Montreal - Weekend

UNE ODE À MARTIN DRAINVILLE

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Derrière tous les festivals se cachent les personnes chargées de choisir les films. Pour les courts-métrages québécois présentés à Fantasia jusqu’au 2 août, c’est Isabelle Gauvreau, qui visionne pas moins de 400 oeuvres par an dans le cadre de son travail ! Celle qui se définit comme une amoureuse du cinéma nous fait découvrir ses films importants… Isabelle, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?

J’avais 4 ou 5 ans environ et il s’agissait d’Elliott le dragon. C’était à Joliette, mais je ne voyais pas les détails de la salle, simplement ceux de l’écran. Il y avait peu de personnes dans la salle, j’étais avec mon frère et c’est l’impression d’immensité qui me reste. Mon amour du cinéma, cette passion, a toujours été là. C’était quelque chose de tellement normal chez nous que je ne l’ai jamais vu comme exceptionn­el.

Votre premier film marquant ?

Un violon sur le toit me vient tout de suite en tête. Ma mère était monoparent­ale et nous sommes beaucoup allés au cinéma. Elle nous laissait, mon frère et moi, dans une salle pour voir un film pour enfants et, à la fin, le gérant nous permettait d’aller la rejoindre. Un violon

sur le toit est un film très long et j’avais vu la fin. Ça m’avait vraiment fascinée et bouleversé­e.

Et plus récemment ?

Cette année, c’est le court-métrage

Marguerite de Marianne Farley avec Béatrice Picard et Sandrine Bisson. C’est tellement beau ! J’ai pleuré ! Marianne Farley est une excellente réalisatri­ce.

Votre premier « kick » au grand écran ?

J’en ai eu beaucoup! Le tout premier est un grand classique, il s’agit de Mark Hamill dans La Guerre des étoiles. J’étais un peu une « Jesus freak » quand j’étais jeune, et de le voir habillé en blanc, venant sauver la galaxie… J’étais pâmée dessus !

La trame sonore qui a bercé votre adolescenc­e ?

Grease ! J’ai encore le vinyle et je connais encore les chansons par coeur… dans l’anglais que je parlais quand j’avais 11 ans!

La scène de cinéma qui vous a terrifiée, enfant ?

Nous allions souvent au ciné-parc et je crois aussi que maman n’avait pas le temps de censurer les films, j’ai donc vu des films d’horreur assez jeune. Le

commando des morts-vivants avec Peter Cushing m’a fait peur. Il s’agissait de zombies de la Seconde Guerre mondiale qui portaient de grosses lunettes ! J’étais terrifiée dans l’auto !

Un(e) réalisateu­r (trice) québécois dont le court-métrage vous a convaincue qu’il ou elle allait percer ?

C’est difficile de choisir ! Il y a Laurence Côté-Caron, et Jean-François Asselin, qui avait fait Mémorable moi avec Émile Proulx-Cloutier.

Quel (le) acteur (trice) vous fascine ?

J’ai écrit une sorte d’ode à Martin Drainville qui joue dans Trois pages, un court-métrage présenté cette année et qui est génial.

Dans quel film aimeriez-vous vivre ?

Cette question me met dans un état d’esprit d’enfant. Dans cette lignée, je réponds Rencontres du troisième type. J’ai trouvé les personnage­s tellement chanceux de rencontrer des extra-terrestres ! Et la passion qu’ils vivaient… Un film qui vous fait pleurer ? Un film sur deux me fait pleurer ! Mais pour La Guerre des tuques, il suffit que j’entende la chanson chantée par Nathalie Simard pour avoir les yeux pleins d’eau à chaque fois. C’est immanquabl­e.

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 ??  ?? Grease
Grease
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Trois pages
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Un violon sur le toit
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La Guerre des tuques
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Marguerite

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