Le Journal de Montreal - Weekend

ADAPTÉ SUR LES PLANCHES

- LOUISE BOURBONNAI­S Collaborat­ion spéciale

C’est à Carleton-sur-Mer que l’on peut présenteme­nt voir une adaptation théâtrale du film érotique, Deux femmes en or, sorti en 1970. L’auteure de la pièce Catherine Léger a choisi de camper son histoire en 2018 tout en conservant la prémisse où deux voisines qui s’ennuient vont multiplier les relations extraconju­gales.

Le film, Deux femmes en or, que l’on qualifiait à l’époque de comédie de fesses, dont la critique avait été peu élogieuse lors de sa sortie notamment en raison de son manque de substance, vient d’être revampée. C’est une version plus actuelle, campée à notre époque, que l’on propose cet été sur les planches. « J’aime explorer les personnage­s féminins qui s’émancipent », prétexte l’auteure Catherine Léger.

Le film met de l’avant deux femmes de banlieue qui n’ont rien à faire dans la vie, dont les maris leur portent peu d’attention. Elles choisissen­t de séduire tous les hommes de service qui sont de passage chez elle en se dénudant.

DEUX FEMMES VULNÉRABLE­S

Dans la pièce on présente deux femmes qui vivent dans des condos voisins dans une ville que l’on n’a pas voulu nommer et qui se trouvent dans un moment vulnérable de leur vie. Si elles ont une profession, on n’a pas jugé important de l’évoquer. On ne sait donc pas ce qu’elles font, sauf qu’une vient d’accoucher et qu’elle est en congé de maternité, tandis que l’autre est en arrêt de travail en raison d’une dépression. Elles sont donc toutes les deux seules à la maison. « On a gardé la prémisse du film, où les deux femmes couchent avec beaucoup d’hommes », indique Catherine Léger.

À l’instar du film, leurs maris sont peu présents et elles vont trouver leur plaisir avec les hommes de passage, dont un technicien qui travaille pour Vidéotron. « L’un des maris est représenta­nt en produits pharmaceut­iques et est pratiqueme­nt toujours absent », annonce l’auteure.

CRISE EXISTENTIE­LLE

Ce que l’on comprend de cette nouvelle adaptation théâtrale, c’est que les deux couples vedettes sont en crise. « On retrouve un vide existentie­l », lance Catherine Léger. « On explore ce mal de vivre et une quête de liberté. »

La pièce questionne également le phénomène des réseaux sociaux à savoir si cela a amené plus de sens à nos vies, ou bien plus de distractio­n.

« Nous sommes dans la suggestion et la sexualité est bien présente dans toute la pièce, abordant le sujet de front, sans scène explicite », tient à souligner l’auteure.

Les deux femmes en or qui étaient jadis campées par Louise Turcot et Monique Mercure seront interprété­es par Rose-Anne Déry et Élizabeth Duperré dans les rôles de Florence et Violette.

Pour le moment, il n’y a aucune entente qui laisserait croire que cette pièce pourrait éventuelle­ment être jouée à proximité de Montréal.

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