Le Journal de Montreal - Weekend
L’AMOUR EN 2018, C’EST TRÈS COMPLIQUÉ
Même Katherine après Pancol la fin avait de sa l’impression trilogie Muchachas de ne pas en avoir fini avec ses personnages fétiches. Elle a donc écrit un nouveau roman, Trois baisers, sorti au printemps dernier et qui est déjà un des succès littéraires de l’été. L’auteure française a pris le temps de nous parler de son livre et de la vie en général.
Traduite dans plus de 30 pays, avec des chiffres de vente hallucinants, Katherine Pancol est un phénomène littéraire qui ne se laisse pas impressionner par le succès. Elle écrit d’abord et avant tout parce que les personnages l’appellent.
« J’avais laissé trop de choses ouvertes et mes personnages avaient encore plein de choses à dire, mais là, après ce roman, c’est fini. Je vais les laisser tranquilles, je vais passer à autre chose. J’ai vécu avec eux pendant près de 14 ans. C’est un peu comme ma famille fictive. »
L’auteure reconnaît que c’est plus facile de se mettre à écrire lorsqu’on connaît déjà les personnages. « Je pense qu’on est porté par les personnages. On les jette dans l’arène et ce sont eux qui génèrent l’action. C’est donc plus confortable de faire une série, je les connais par coeur. »
Dans Trois baisers, on croise à nouveau le destin de Stella, Adrian, Éléna, Junior et Hortense, dont on va suivre les tribulations dans le milieu de la mode.
« J’observe le monde autour de moi et je vois combien la mode prend de l’importance dans la société. Personnellement, je suis intéressée par la mode parce que je suis Française et Parisienne. En France, il y a la nourriture, la mode et le vin. (rires) »
L’AMOUR AVANT TOUT
Reste que le sujet principal de toutes ses histoires demeure la recherche de l’amour et les relations amoureuses. L’auteure reconnaît d’ailleurs que l’amour est de nos jours moins facile qu’avant.
« L’amour en 2018, c’est très compliqué. Je pense qu’on a fait sauter tous les codes, et qu’aujourd’hui, tout est permis. À l’intérieur de cette nouvelle liberté, les gens qui sont un peu perdus essaient de réinventer d’autres règles. C’est passionnant ce qui se passe actuellement. »
Si Katherine Pancol reconnaît qu’il est très dur d’être une femme de nos jours, elle a aussi beaucoup d’empathie pour les hommes. « On laisse beaucoup plus de place et de liberté qu’avant aux femmes. Il faut qu’on prenne cette place et qu’on l’utilise. Mais c’est aussi très dur pour les hommes, qui doivent être durs en affaires et tendres à la maison. Il faut qu’ils soient résolus et fonceurs au bureau, tout en étant compréhensifs et tolérants à la maison. Je ne sais pas comment font les hommes d’aujourd’hui. En fait, la situation est terriblement compliquée pour les deux sexes. »