Le Journal de Montreal - Weekend
UN GÉNIAL PREMIER ROMAN
En nous entraînant dans les vertes contrées de l’Idaho, la jeune écrivaine américaine Emily Ruskovich signe un mémorable roman noir.
Alors qu’il vient à peine d’avoir 50 ans, Wade commence déjà à perdre la mémoire. Et pas rien qu’un peu. À l’instar de son père et de son grand-père, qui ont jadis souffert de ce mal incurable, il est condamné à bientôt tout oublier, même ce qui est arrivé neuf ans plus tôt à sa première femme et à leurs deux adorables fillettes. Mais Ann, sa seconde épouse, a bien l’intention d’y remédier en partie en essayant de reconstituer coûte que coûte les grandes lignes de ce drame… avant que tous les souvenirs que Wade conserve encore de Jenny, de June et de May ne s’effacent pour toujours.
En 1995, alors qu’ils étaient partis chercher du bois dans les montagnes sauvages situées au large d’Athol et de Careywood, dans l’Idaho, Wade et sa petite famille ont en effet vécu l’indicible. Alors qu’ils étaient quatre à l’aller, ils ne seront plus que deux au retour, May, six ans, ayant été assassinée non loin de leur pick-up tandis que June, neuf ans, disparaîtra dans la nature sans jamais être retrouvée.
REFAIRE SA VIE
Un drame terrible dont Wade se remettra peu à peu en refaisant sa vie avec Ann, une prof de musique aussi sensible que dévouée qui saura l’aider à traverser la vaste gamme des émotions liées à la perte de ses filles… tout en recueillant ici et là de maigres informations sur ce qui s’est réellement produit lors de ce fatidique après-midi d’août.
À la fois fascinant et bouleversant, un roman dense et admirablement bien écrit que personne ne pourra oublier de sitôt.