Le Journal de Montreal - Weekend
Pas si facile de dire adieu aux Simone
La troisième et ultime saison de la série coécrite par Kim LévesqueLizotte et Louis Morissette est diffusée depuis le 10 août dans la section Véro.tv d’ICI Tou.tv Extra.
C’est donc la fin pour Maxim, qui s’est trouvé un travail comme directrice des communications d’un parti politique, pour Laurence, maintenant vedette d’une station télé, pour Nikki, dont la carrière de peintre a pris son envol, et pour Élizabeth, qui a ouvert un café. Mention spéciale au nouveau personnage de son café, un hilarant barista joué par Julien Lacroix.
Les Simone ont une place bien particulière dans le coeur de Marie-Ève Perron, série qui lui a permis de décrocher une nomination comme meilleur rôle de soutien aux Gémeaux. Après plusieurs projets en France (elle a joué dans la version française des Invincibles), cette série marquait son retour au Québec. Elle a ensuite eu des rôles ici et là, dans Unité 9,
District 31 et la série Béliveau. « Pour moi, avoir fait Les Simone, c’est énorme, dit-elle. Ç’a changé ma vie ! En me donnant ce rôle-là, ç’a été le premier ancrage de mon retour au Québec, comme un signe de bienvenue. Ç’a changé la courbe de mon existence », confie-t-elle à l’autre bout du fil.
LE BONHEUR DANS L’ÉQUILIBRE
Dans les premiers épisodes de la 3e saison, Nikki revient à Montréal et prend possession du condo de son père. Sous le charme de son galeriste, on la verra évoluer dans une vie équilibrée qu’elle n’avait pas auparavant. « Elle devra trouver comment être heureuse là-dedans », affirme son interprète.
Passée de barmaid et maquilleuse à artiste peintre reconnue, Nikki fera face à d’autres défis. Marie-Ève Perron dit s’être « délectée » à interpréter cette fille de caractère.
« Dans la saison 1, elle ne voulait pas affronter les choses ou les voir telles qu’elles étaient. À travers l’alcool et la drogue, elle était à la recherche de sensations fortes, elle sortait de soi continuellement, plutôt que de plonger à l’intérieur d’elle-même. »
« Au fil des saisons, la vie la force à se rencontrer. Elle est obligée de se reconnecter avec sa vérité, de retrouver sa vulnérabilité et l’exposer davantage. »
UN IMPACT
La série aux valeurs féministes, très ancrée dans la réalité de la femme moderne trentenaire, a eu un impact certain auprès du public, estime Marie-Ève Perron.
« Je trouve ça beau quand les gens nous disent qu’ils se sont reconnus dans les personnages, qu’ils leur ont permis de réfléchir. Je pense que c’est ça que Kim [Lévesque-Lizotte] avait envie de faire, elle voulait faire un portrait des femmes de cette génération, mettre de l’avant leurs questionnements et les problèmes auxquels elles sont confrontées. Et elle a très bien réussi ».
Pour elle, ce qui va rester de la série, c’est l’amitié. « Entre nous, on est devenues de vraies amies. C’est pour ça qu’on a autant pleuré lors de notre dernière scène ensemble. »
Mais Marie-Ève Perron pourrait retrouver Nikki un jour, puisqu’il n’est pas exclu que Les Simone reviennent sous une autre forme. Sinon, on pourra la voir au théâtre, à l’Espace Go, dans la pièce Le reste vous le connaissez par le cinéma, d’ici à ce que des projets d’écriture se réalisent.