Le Journal de Montreal - Weekend

UN NOUVEAU DÉPART

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Selon ses dires, Benoît Dutrizac est « passé à autre chose vite, vite, vite » après avoir été remercié du 98,5 FM au printemps 2017, à la suite d’une entrevue houleuse avec Lino Zambito. Mais à l’écouter parler, on comprend qu’il ressent – encore aujourd’hui – une certaine forme d’aversion pour son ex-employeur, lequel a ensuite confié sa case horaire à Bernard Drainville. En plus d’avoir retiré la station des postes préprogram­més dans son auto, le père de famille semble éprouver un malin plaisir à lancer en entrevue des phrases comme « La radio convention­nelle, c’est du passé ».

« Chaque fois que j’étais en vacances, un libéral apparaissa­it dans mon émission. Le premier lundi après mon départ pour l’été, Jean Charest accordait une entrevue à mon remplaçant, dit-il. Quand les membres d’un parti refusent de venir durant l’année, ils n’ont pas d’affaires à venir quand tu t’absentes. »

AFFECTION DU PUBLIC

Benoît Dutrizac a été inondé de messages de soutien du public après son renvoi (ou plutôt sa « fin de service ») du 98,5 FM.

Cette avalanche de témoignage­s l’a grandement touché.

« J’ai été ébranlé par l’affection des gens. C’était comme un baume sur mes plaies. Encore aujourd’hui, quand je sors de chez nous, les gens me disent qu’ils s’ennuient de moi… Je n’ai jamais guéri personne du cancer, mais je n’avais jamais réfléchi à l’impact qu’on peut avoir dans la vie des gens. »

DISCRÉTION

L’animateur s’est fait discret après avoir acquis son statut d’agent libre. En décembre, son apparition dans l’émission de Jean-Charles Lajoie au 91,9 Sports Montréal a fait grand bruit. Dutrizac a profité du moment pour décrier le manque de chansons québécoise­s lors des matchs du Canadien au Centre Bell.

« Je suis allé pointer ma binette où j’en avais envie. Je suis allé voir Stéphan Bureau, Alain Gravel, Christiane Charette… des gens que je respecte. J’ai choisi mes sorties. »

FIERTÉ

Son histoire au 98,5 FM a beau s’être mal terminée, Benoît Dutrizac est fier du travail qu’il a accompli durant ses neuf années de loyaux services. Travail qu’il n’aurait jamais pu réaliser sans son équipe, souligne le principal intéressé.

« On a aidé des gens, on a pris des dossiers en main. Parce que ma job, c’est d’informer les gens, les divertir et avoir un impact dans leur communauté. Si t’es dans les médias et tout ce qui t’intéresse, c’est de parler de toi... Moi, je ne l’ai jamais fait. Les gens ne savent pas de quoi ont l’air ma maison, ma femme et mes enfants. Parce que c’est privé. »

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