Le Journal de Montreal - Weekend
EN 5 CHIFFRES
Après Pour l’amour d’Hollywood, Damien Chazelle retrouve le Canadien Ryan Gosling dans un long métrage biographique sur Neil Armstrong, premier homme à avoir marché sur la Lune. Voici, en cinq chiffres, ce qu’il faut savoir de cette production au budget de 60 millions $.
8 ANS
Le nombre d’années couvertes par Le premier homme, dont le scénario s’étend de 1961 à 1969. En effet, le scénariste Josh Singer (Le Post) voulait, à la demande du réalisateur Damien Chazelle, faire la part belle aux années ayant précédé l’alunissage.
« Avant de commencer à travailler sur le projet, je connaissais l’histoire qui figure dans les livres, l’histoire de cet exploit extraordinaire. Une fois que j’ai commencé à creuser, j’ai été abasourdi par les dangers et la folie totale de cette aventure, le nombre de fois où elle a failli être un échec complet ainsi que le prix qu’ont payé tous ceux qui étaient impliqués. Je voulais comprendre ce qui avait poussé ces hommes à voyager dans l’espace et ce à quoi leur expérience — moment par moment, respiration par respiration — avait pu ressembler », a indiqué le cinéaste.
Et, ainsi que l’a précisé le réalisateur, « j’ai été tellement étonné qu’un événement de cette magnitude n’ait jamais été décrit dans un long métrage avant. Nous voulions insister sur le fait d’aller dans l’espace avec ce qui, au fond, n’était qu’une boîte en métal brinquebalante ou un cercueil. »
2 MOIS
Le temps qu’a passé Ryan Gosling à Charleston, en Caroline du Sud, à effectuer des recherches sur Neil Armstrong. Il a, pendant ce temps, appris à construire des meubles, tout comme l’astronaute. Il a également rencontré quantité de membres de la famille Armstrong, incluant Janet, sa femme, avant son décès en 2018. L’acteur a également été entraîné par Frank Hughes, ancien instructeur de la NASA pour les missions Gemini et Apollo, en plus d’apprendre à piloter un avion.
« Mon premier instinct a été d’apprendre à voler. Neil savait voler avant de savoir conduire et cela semblait un aspect essentiel de sa personnalité. Je me suis donc dit qu’il fallait que je commence par là. À un moment donné, lors de mon entraînement, on m’a demandé de forcer l’appareil à s’arrêter en plein vol et j’ai eu une illumination. J’ai alors compris, à cet instant, pourquoi Neil était destiné à devenir l’un des plus grands pilotes au monde et pas moi », a raconté Ryan Gosling.
2 SEMAINES
Le temps qu’ont pris Damien Chazelle et ses acteurs (Claire Foy incarne Janet, la première femme d’Armstrong, Corey Stoll est Buzz Aldrin tandis que Pablo Schreiber prête ses traits à Jim Lovell), notamment Ryan Gosling, pour répéter certaines scènes cruciales en préproduction. Lors de ces séances, l’acteur s’est livré à bon nombre d’improvisations… qui ont été conservées dans la version finale du Premier homme.
10 %
Une partie importante du travail de crédibilité est revenue à Nathan Crowley, le chef décorateur. L’homme, qui a admis avoir utilisé des modèles réduits pour certaines scènes du long métrage, s’est néanmoins assuré — réalisme oblige — de construire le maximum de décors. Bien qu’il a augmenté pour des raisons pratiques la taille des répliques de lieux réels, Nathan Crowley a essayé, autant que faire se peut, de conserver les dimensions originales. C’est le module de la mission Gemini qui lui a posé le plus de problèmes — il voulait en faire une réplique identique — à cause des caméras de Damien Chazelle. Il a réglé la question en inventant un module entièrement démontable… et dont les sièges ont été coupés en deux pour laisser pénétrer l’équipement du cinéaste.
200 000
WATTS Le célèbre moment de l’arrivée sur la Lune a demandé des efforts titanesques de préparation de la part de l’équipe de production du long métrage Le premier homme. Le lieu choisi a été celui d’une carrière près d’Atlanta, en Géorgie. Mais restait la question délicate de l’éclairage, confiée à Linus Sandgren, le directeur de la photographie.
Ce dernier s’est donc adressé à David Pringle, président de Luminys Systems Corp., compagnie qui a développé une ampoule de 100000 watts, la plus puissante en activité. « Nous lui avons demandé s’il pouvait nous faire une lampe de 200000 watts… et il nous l’a créée. C’était juste assez pour ce grand espace. »
Le premier homme alunit dans les salles de la Belle Province dès le 12 octobre.