Le Journal de Montreal - Weekend
KEIRA KNIGHTLEY IMPRESSIONNE
Colette Un film de Wash Westmoreland Avec Keira Knightley et Dominic West
Les premières minutes passées,
Colette s’impose comme un film biographique extrêmement intéressant.
Colette (Keira Knightley) est une auteure française du siècle dernier dont les romans de la série des
Claudine ont eu une répercussion énorme. Colette a d’ailleurs reçu le prix Nobel de littérature en 1948.
On découvre la jeune femme alors qu’elle se fait courtiser par Willy (Dominic West), éditeur et auteur parisien. Après le mariage, en 1893, le couple s’établit à Paris. Willy, dépensier, ne parvient pas à gagner suffisamment d’argent pour assurer son train de vie. Il demande donc à sa femme d’écrire quelque chose de vendeur qui sera édité sous son nom. C’est le début de la saga des Claudine et, conséquemment, de l’émancipation de la jeune femme.
LIBERTÉ RAFRAÎCHISSANTE
Car Colette n’est pas qu’une plume. En avance sur son temps, la jeune femme est bisexuelle, a ouvertement des aventures, embrasse publiquement une autre femme, ses livres créent une véritable mode, elle est connue des milieux artistiques parisiens.
Écrit par Wash Westmoreland et Richard Glatzer, le duo derrière le poignant Toujours Alice, ce film se distingue des oeuvres du même genre. Tout d’abord, la Colette présentée ici n’est pas une militante. Elle ne revendique pas; elle affirme. Affirme vouloir être reconnue comme l’auteure des Claudine, embrasse son amante Missy (Denise Gough) en public, sans se soucier des conséquences. Elle n’est, non plus, jamais dépeinte comme une victime. La société de l’époque ne lui permet pas d’être pleinement elle-même, mais elle vit, avance, crée.