Le Journal de Montreal - Weekend

DES RÉFLEXIONS SUR LA VIE

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AGENCE QMI | On la connaît pour son rôle dans Unité 9 ainsi que pour sa parfaite incarnatio­n de la Bolduc. Ce qu’on sait moins, c’est que Debbie Lynch-White écrit depuis toujours: découverte­s, déceptions, espoirs, bilans de fin d’année, tout est couché sur papier. Et c’est ce qu’elle a choisi de partager avec nous dans son livre Faut que je te parle.

Debbie, pensais-tu écrire un livre un jour ?

J’ai toujours aimé écrire pour mon plaisir. J’ai notamment écrit de courtes pièces. Mais je n’imaginais pas qu’un jour je ferais un livre. Ça n’était pas sur ma « bucket list » ! Quand la maison d’édition Libre Expression m’a approchée, j’ai eu un petit vertige. Mais j’ai vite eu envie de voir ce qui se cachait sur ce chemin. Je savais qu’en disant non, je le regrettera­is. Dans la vie, je prône à qui veut bien m’entendre qu’il faut sortir de sa zone de confort. C’est ce que j’ai fait ! (rires)

Comment as-tu choisi la forme du texte ?

J’ai eu carte blanche. C’est un peu comme un ramassis de tout ce à quoi j’ai pu réfléchir, mais exprimé de façon publique. Je raconte où j’en suis dans mes réflexions. J’avais envie d’avoir un regard un peu sociologiq­ue sur ce que c’est qu’avoir 32 ans en 2018... La forme d’un roman ne m’intéressai­t pas, je ne sais pas si j’ai ce talent de raconter. Toutes les fois où j’ai écrit de la fiction pour mon plaisir, ça sortait mieux en théâtre. On dirait qu’il y a un rythme que je comprends dans le théâtre. Je vois mieux les personnage­s...

Chaque année, tu fais un bilan écrit...

J’espère évoluer un petit peu chaque année, même si mes chevaux de bataille sont encore les mêmes. J’apprends à essayer de dire non, à semer du bon et du beau. Mais je ne sais pas si à la fin de ma vie je vais me dire que j’ai réussi. Le livre m’a permis de mettre des assises, ça m’a apporté une certaine confiance. On dirait que ça me confirme que je suis sur la bonne voie comme personne. Je me sens sur mon X, pas 100 % du temps et pas dans 100 % des contextes, mais je me sens un peu plus cohérente comme être humain.

Qu’espères-tu pour ce livre ?

Oh mon dieu ! En toute humilité, je souhaite que ça change la vie de certaines personnes. On dirait que j’ai toujours eu au fond de moi l’envie de changer le monde. Si une phrase résonne pour quelqu’un, j’en serai heureuse. Je ne prétends pas savoir ce qu’est la vie. Mais peut-être qu’on peut éclairer nos lanternes à travers tout ça.

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