Le Journal de Montreal - Weekend

PASCALE PICARD CHANGE DE CAP… ET CE N’EST PAS UNE MAUVAISE CHOSE L’auteure-compositri­ce-interprète se réinvente sur ce quatrième album.

- ANDRÉ PÉLOQUIN journaldem­ontreal.com andre.peloquin @quebecorme­dia.com

Si l’artiste s’est tout d’abord fait connaître, guitare à la main et son « band » à ses côtés, Pascale Picard revient à la charge, en solo, quatre années après All Things Pass, avec un album plus sombre et sérieux.

À défaut d’une meilleure expression : disons que The Beauty We’ve Found est son fameux « album de la maturité ».

Écrites en tournée puis après l’accoucheme­nt de l’artiste, ces nouvelles chansons – souvent plus pianotées sur l’ivoire que grattées sur la six cordes – s’avèrent plus épurées que le matériel proposé précédent. Une propositio­n plus pop que folk, sans toutefois délaisser son genre de prédilecti­on, bien évidemment.

Je ne m’attendais pas à écrire ça un jour, mais cet album de Pascale Picard fait parfois écho à Parachutes de Coldplay. C’est un compliment, en passant. C’était bien avant que le groupe ne devienne insupporta­ble.

La réalisatio­n d’Antoine Gratton est somptueuse et n’abuse pas trop des cordes.

Oh, et pour celles et ceux qui réclamaien­t une pièce en français à l’artiste, Picard propose la ballade

La tempête… qui vient confirmer que je préfère son matériel dans la langue de Shakespear­e. Par sa prudence, The Beauty

We’ve Found peut laisser croire qu’il marque un tournant dans la carrière de la chanteuse qui semble ici en infléchiss­ement.

Bien que l’expression « album de transition » est galvaudée et tangue souvent vers le négatif, 2 ce n’est pas le cas ici. Pascale Picard livre une propositio­n inattendue qui lui va bien.

Bref, du bon boulot.

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