Le Journal de Montreal - Weekend
PASCALE PICARD CHANGE DE CAP… ET CE N’EST PAS UNE MAUVAISE CHOSE L’auteure-compositrice-interprète se réinvente sur ce quatrième album.
Si l’artiste s’est tout d’abord fait connaître, guitare à la main et son « band » à ses côtés, Pascale Picard revient à la charge, en solo, quatre années après All Things Pass, avec un album plus sombre et sérieux.
À défaut d’une meilleure expression : disons que The Beauty We’ve Found est son fameux « album de la maturité ».
Écrites en tournée puis après l’accouchement de l’artiste, ces nouvelles chansons – souvent plus pianotées sur l’ivoire que grattées sur la six cordes – s’avèrent plus épurées que le matériel proposé précédent. Une proposition plus pop que folk, sans toutefois délaisser son genre de prédilection, bien évidemment.
Je ne m’attendais pas à écrire ça un jour, mais cet album de Pascale Picard fait parfois écho à Parachutes de Coldplay. C’est un compliment, en passant. C’était bien avant que le groupe ne devienne insupportable.
La réalisation d’Antoine Gratton est somptueuse et n’abuse pas trop des cordes.
Oh, et pour celles et ceux qui réclamaient une pièce en français à l’artiste, Picard propose la ballade
La tempête… qui vient confirmer que je préfère son matériel dans la langue de Shakespeare. Par sa prudence, The Beauty
We’ve Found peut laisser croire qu’il marque un tournant dans la carrière de la chanteuse qui semble ici en infléchissement.
Bien que l’expression « album de transition » est galvaudée et tangue souvent vers le négatif, 2 ce n’est pas le cas ici. Pascale Picard livre une proposition inattendue qui lui va bien.
Bref, du bon boulot.