Le Journal de Montreal - Weekend

LOIN DES VULGAIRES MACHINS

- RAPHAEL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

Après un premier album solo, D'étoiles, de pluie et de cendres, très bien accueilli en 2014, Guillaume Beauregard est de retour avec une deuxième galette, Disparitio­n. Pour le leader de Vulgaires Machins, en pause pour un temps indétermin­é, ce nouveau disque s’éloigne encore plus de la musique punk dans laquelle il a baigné durant une vingtaine d’années.

En voyant qu’il s’est déjà écoulé quatre ans depuis la sortie de son disque précédent, on pourrait penser que Guillaume Beauregard n’est pas un artiste pressé. En entrevue avec Le Journal, le musicien confirme ne pas aimer travailler rapidement. « J’ai aussi fait deux ans et demi de tournée avec le premier album », explique-t-il.

Le succès du premier album a pris l’artiste de 40 ans par surprise. « C’était vraiment un terrain inconnu pour moi. J’étais inquiet de savoir comment ça allait être reçu. Pour le deuxième, je me sentais complèteme­nt en possession de mes moyens. »

Pour l’enregistre­ment de Disparitio­n, Guillaume Beauregard est retourné à New York travailler avec des collaborat­eurs de longue date, Gus Van Go et Werner F., avec qui il a essayé d’enregistre­r l’album de la façon la plus live possible. « J’avais eu en tête de faire le premier disque live à 100 %, mais ça n’avait pas été possible. Là, on est allé au bout de cette idée. »

Le titre de l’album comporte plusieurs significat­ions, selon Guillaume Beauregard. « En travaillan­t les textes, je me suis rendu compte qu’ils faisaient souvent référence à des choses qui disparaiss­ent dans ma vie : la jeunesse, l’espoir dans l’avenir. »

L’AVENIR DES VULGAIRES

Affirmant avoir « saturé un peu avec le punk rock » dans sa vie, Guillaume Beauregard avait envie d’aller ailleurs avec ses albums solos. « Je ne sais pas si on peut dire que je me suis assagi. Mais ces dernières années, j’ai redécouver­t la musique des années 1960 et 1970. J’ai écouté beaucoup de Lennon, Beatles, Van Morisson. Je refais mon éducation musicale. »

En 2016, les Vulgaires Machins se sont réunis l’espace d’un concert au Rockfest de Montebello. Qu’en est-il de l’avenir du groupe ? « Ce show-là a confirmé qu’on s’aimait et qu’on aimait faire de la musique ensemble, répond-il. Il y a eu des offres depuis, des plus farfelues aux plus intéressan­tes. Il y a beaucoup de

fans qui nous écrivent, qui veulent nous revoir. On verra. »

« La page ne sera jamais tournée pour de bon avec les Vulgaires, poursuit-il. Jamais on ne va dire que c’est fini. On ne doit rien à personne. On s’aime. On n’a pas pris une pause parce qu’il y avait de la chicane. On avait envie de faire autre chose. »

L’album de Guillaume Beauregard,

Disparitio­n, est sur le marché. Le chanteur sera en spectacle le 28 mars au Cabaret La Tulipe de Montréal.

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Leader du groupe punk rock Vulgaires Machins, Guillaume Beauregard sort son deuxième album solo, Disparitio­n. GUILLAUME BEAUREGARD
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