Le Journal de Montreal - Weekend
Dix ans après la politique...
Décembre 2018 marquera les 10 ans du départ de Mario Dumont de la vie politique après la défaite de l’Action démocratique du Québec (ADQ) aux élections provinciales qui allaient modifier à jamais le destin du parti. Depuis, l’ex-meneur des troupes adéquistes a le vent dans les voiles comme animateur et commentateur. Au micro de QUB radio, il souhaite bien informer les gens qui rentrent à la maison.
Pour cet ancien participant à Génies en
herbe (de 1985 à 1987), le défi d’un rendez-vous quotidien est l’occasion de dévoiler ses côtés bavard, curieux et érudit.
« Je suis un généraliste. Tout m’intéresse », indique Mario Dumont, précisant que l’actualité internationale, entre autres, est l’un de ses dadas. Il compte notamment suivre de près les élections de mi-mandat aux États-Unis, en novembre.
« On va vouloir voir ce qui arrive à Donald Trump. Est-il en train de perdre les Américains ou, au contraire, a-t-il gardé son monde avec lui ? Les Québécois sont très conscients que Trump a un impact direct dans nos vies, sur le dollar canadien, sur notre réalité, surtout avec l’ALENA qui vient d’être négocié. »
EXPÉRIENCE POLITIQUE
Celui que plusieurs considéraient comme le meilleur politicien de sa génération n’aurait jamais pu prévoir que sa carrière de communicateur serait aussi foisonnante. « Je n’avais pas anticipé ça. Je ne m’étais jamais posé la question. C’est arrivé comme ça, d’une collaboration à une autre », dépeint-il.
Au fil des ans, son rapport avec le public a évolué, mais les gens n’ont jamais oublié son engagement politique.
« Pendant la campagne électorale, j’ai fait du terrain, je suis allé dans des événements publics. Les gens savent qui je suis, d’où je viens, et ils venaient me dire qu’ils ne savaient pas pour qui voter. Je les faisais parler, je repassais les différents programmes avec eux. »
« Ça m’alimente. C’est avec les commentaires et les réactions du public que je bâtis mes émissions, les histoires que je raconte en ondes », explique Mario Dumont, dont la plus jeune fille se souvient peu des années de son papa à l’Assemblée nationale.
« Juliette avait quatre ans quand j’ai quitté. Pour elle, ça n’existe pas. Elle s’en souvient vaguement, elle a des “flashs” d’avoir été dans l’autobus de tournée, mais elle était trop jeune pour avoir une idée de la vie politique. »
Quant aux aînés, Angela, 22 ans, et Charles, 19 ans, ils n’ont pas vraiment la fibre politique ou médiatique, la première se dirigeant vers la psychologie et le deuxième, dans les affaires.
Après la déconfiture de l’ADQ, Mario Dumont a d’abord été recruté par V en 2009. Sa tribune Dumont 360 était alors l’une des pierres d’assise de la transformation de l’antenne, de son passage de TQS à V.
Il a ensuite joint en 2012 les rangs de LCN, où il est toujours le pilier de
Dumont, et oeuvre depuis sept ans sur toutes les plateformes de Québecor, aujourd’hui comme chroniqueur au Journal de Montréal et animateur du Retour de Mario Dumont sur la nouvelle QUB radio.
Mario Dumont connaissait déjà la mécanique d’une émission de fin d’après-midi pour avoir remplacé Paul Houde pendant quelques semaines au 98,5 FM, lorsque celui-ci a subi son quintuple pontage au coeur, en 2010.
RELÈVE PASSIONNÉE
Au micro de Qub radio, Dumont se réjouit de collaborer avec une relève passionnée.
En plus de son coanimateur Vincent Dessureault, son recherchiste Alexandre Moranville-Ouellet, qu’il compare à « Kotkaniemi avec le CH », le stimule par sa motivation débordante.
« Il est fort en actualité, il suit les nouvelles depuis qu’il est tout jeune. Il a la chance d’entrer tout de suite dans la ligue, et il veut arracher l’asphalte. Moi, je carbure à ça. J’ai aussi plein d’idées, mais je n’ai plus 20 ans [rires] ! »