Le Journal de Montreal - Weekend

LA GRANDE SÉDUCTION DE CHRISTOPHE MAÉ

- CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec cedric.belanger @quebecorme­dia.com

Ce fut un coup de foudre. Un vrai. Plusieurs mois plus tard, le Français Christophe Maé parle encore avec émotion de ce passage à l’émission En direct de l’univers, quand sa chanson Il est où le bonheur a non seulement rendu Francis Reddy fou de joie, mais a conquis le coeur des Québécois au point où le voilà déjà de retour pour une nouvelle série de concerts.

« C’était le bon moment pour moi avec cette chanson », analyse Maé, au bout du fil, qui n’en revient toujours pas de la réaction du public d’ici devant ce succès de son album L’attrape-rêves, sorti il y a déjà deux ans, en France.

Maé garde de beaux souvenirs du premier plateau de télé au Québec, en mars dernier. Il se rappelle que la magie avait commencé à opérer dès les répétition­s, en après-midi.

« C’était palpable. J’ai ressenti un engouement, quelque chose d’intense de la part des musiciens, des choristes et même des technicien­s. Après la répétition, tout le monde est venu me voir pour me dire qu’ils adoraient la chanson. »

RENCONTRE ARROSÉE

Ce n’était rien comparativ­ement à ce qui attendait Christophe Maé en soirée lors de l’émission consacrée à Francis Reddy. Grand admirateur de la chanson, Reddy a laissé libre cours à son plaisir et à ses émotions pendant que Maé interpréta­it Il est où le bonheur. Dès le lendemain, l’album et la chanson se vendaient comme des petits pains chauds chez nous.

Ce moment de bonheur n’est pas resté sans suite pour les deux artistes. Ils se sont revus quelques jours plus tard, et si on se fie aux propos de Christophe Maé, la rencontre fut amicale et… enivrante.

« Il est venu me voir à l’Olympia. Après le concert, on a pris un coup ensemble. On a passé un bon moment et on a bu, on a bu, on a bu... », relate-t-il en rigolant.

TOURNÉE AMÉRICAINE

En plus du Québec, Christophe Maé a aussi tâté le terrain du côté des ÉtatsUnis, au printemps dernier. Sans se bercer d’illusions quant à ses chances de percer ce marché quasi impénétrab­le pour les francophon­es, il a mis sur pied une petite tournée.

« C’est une expérience que j’avais envie de vivre avec mes musiciens qui m’accompagne­nt depuis quinze ou vingt ans. On a joué ensemble dans des bars à mes débuts. Alors à la fin de la tournée en France l’année dernière, je leur ai annoncé cette tournée américaine et que nous allions avoir du plaisir là-bas. »

Inévitable­ment, ce sont principale­ment des expatriés français qui se sont pointés à ses concerts.

Rien d’étonnant quand on sait que Christophe Maé est une vedette depuis plusieurs années dans son pays natal. Son premier album Mon paradis, sorti en 2007 quand les gens achetaient encore des disques, avait même obtenu la certificat­ion diamant grâce à ses 1,6 million d’exemplaire­s vendus.

TOUJOURS LE DOUTE

Son succès n’empêche pas Maé de vivre des périodes de doute quand il doit se remettre à l’écriture d’un nouvel album, comme c’est le cas présenteme­nt. D’ailleurs, une rencontre prévue à Paris avec Le Journal a été annulée parce qu’il se cassait la tête avec ses nouvelles compositio­ns.

« Je suis encore en pleine remise en question. Écrire un nouvel album, pour retrouver encore les gens, est un perpétuel recommence­ment. Rien n’est jamais acquis. Je me pose tout le temps beaucoup des questions parce que je veux faire au mieux. »

Pour y arriver, il opte habituelle­ment pour un long isolement. Mais cette fois, popularité soudaine oblige, des concerts au Québec figurent à son agenda. « Ça change un peu la dynamique. C’est la première fois que je fais ça. Mais ça me fait du bien de sortir parce que je me nourris aussi d’ailleurs et je reviens à l’essentiel. » Christophe Maé en concert à l’Olympia de Montréal, le 25 octobre, et au Centre Vidéotron de Québec, le 27 octobre.

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