Le Journal de Montreal - Weekend
FRISSONS GARANTIS
Macbeth
À l’instigation de la Hogart Press – la maison d’édition britannique fondée par Leonard et Virginia Woolf –, plusieurs écrivains de renom ont repris en prose les pièces de Shakespeare de façon à séduire les lecteurs d’aujourd’hui. Depuis 2012, Margaret Atwood a ainsi revisité La tempête, alors que Tracy Chevalier et Howard Jacobson ont respectivement réécrit
Othello et Le marchand de Venise. Également approché pour participer à ce projet, le Norvégien Jo Nesbø a quant à lui choisi de revisiter avec brio la célèbre tragédie Macbeth.
GLAUQUE À SOUHAIT
Transposant l’histoire dans une ville portuaire fictive d’Écosse minée par la corruption, la criminalité, le chômage, le jeu et la drogue de synthèse produite par Hécate, le narcotrafiquant que Duncan, le tout nouveau préfet de police, rêve d’arrêter un jour, Jo Nesbø nous offre en effet l’un de ses romans les plus noirs. Car son Macbeth, un ancien toxicomane qui a réussi à devenir l’un des flics les plus respectés du coin, ne tardera pas à être nommé à la tête de la brigade du crime organisé. Sauf que pour Lady, son ambitieuse amante et propriétaire du chic casino Inverness, ça ne sera pas encore assez : en orchestrant soigneusement l’assassinat de Duncan, Macbeth pourrait rapidement lui succéder et régner en maître sur la ville. Un troublant remake qui risque de nous hanter longtemps.