Le Journal de Montreal - Weekend
NOUVEAU DÉFI POUR LA LNI
Après avoir attaqué les grands classiques du théâtre, voilà que l’équipe de la LNI s’attaque à l’univers du cinéma. Le Théâtre Espace Libre présentera une nouvelle série de spectacles d’improvisation mettant en vedette plusieurs cinéastes d’ici et d’aille
« C’est tout un défi », lance d’entrée de jeu François-Étienne Paré qui sera l’un des animateurs des spectacles d’improvisation. Le présentateur reconnaît d’emblée que l’idée de s’attaquer à l’univers du cinéma en improvisation est plutôt audacieuse.
« Nous sommes dans un spectacle laboratoire, où l’on doit transposer une grande oeuvre cinématographique sur la scène », ajoute-t-il. Ainsi, pendant une heure, nous analyserons l’oeuvre d’un cinéaste spécifique. Il y aura d’abord deux animateurs qui présenteront l’oeuvre du cinéaste dans son contexte, en le décortiquant de manière à ce que les spectateurs puissent distinguer ce qui différencie un film d’Hitchcook, de Kubrick ou de Xavier Dolan au niveau de la trame dramatique et dans la façon de tourner.
« On se questionne à savoir si certains types de personnages reviennent d’un film à l’autre par exemple », souligne François-Étienne Paré.
De cette façon, chaque soir, les spectateurs sont initiés à un réalisateur différent.
« On explore l’oeuvre avec trois improvisateurs dans cette première partie », annonce-t-il. « Notre spectacle est une forme d’hommage à nos grands cinéastes. »
La LNI a choisi des réalisateurs de différents horizons pour cette cuvée. Donc, à toutes les présentations, un nouveau cinéaste sera sous les projecteurs. Dans l’ordre, on plongera dans l’univers d’Alfred Hitchock, Quentin Tarantino, Pedro Almodóvar, Xavier Dolan, Denys Arcand, Léa Pool, Stanley Kubrick, Agnès Jaoui, André Melançon et finalement de Joel et Ethan Coen
« On a fait un grand travail d’exploration sur chacun d’eux », précise-t-il. « Le spectacle est un peu comme un making of.»
LE DÉFI ULTIME
Chose certaine, le grand défi pour les improvisateurs se jouera dans les trente dernières minutes du spectacle, où à travers l’improvisation, on doit créer une nouvelle oeuvre cinématographique sur les planches.
« On a 30 minutes pour faire un film à la manière du réalisateur en question », fait remarquer François-Étienne Paré.
Pour relever ce défi, ils vont créer des équipes de trois improvisateurs.
Ce sont cinq trios qui monteront sur les planches pour transposer les codes de 10 cinéastes pour 10 spectacles différents.
« Le plus grand défi est d’arriver à présenter quelque chose qui ressemble au cinéma en si peu de temps, sans avoir les décors et les costumes nécessaires », concède François-Étienne Paré.
Pour ajouter au niveau de difficulté et ajouter à la spontanéité, les improvisateurs lors des répétitions ne travaillent pas sur le cinéaste qu’ils auront à improviser lors du spectacle.
Afin de faire monter la pression d’un cran, tous les cinéastes québécois seront invités au spectacle d’improvisation et plusieurs d’entre eux ont déjà leur billet pour y assister.